Everyone Smiles [libre]

Elle y était. C’était parti pour plusieurs années de dur labeur pour qu’enfin elle puisse réaliser son rêve et vivre du métier qu’elle souhaite. Ses cheveux lâchés, sa frange lui tombant sur les yeux, parfaitement maquillé pour son premier jour, elle arborait avec une certaines assurance les couloirs de l’université. Ses bottines à talons aiguilles claquait sur le sol à un rythme régulier. Vêtue d’un jean-slim noir, d’un tee-shirt blanc avec une langue rouge, l’emblème des « Rolling Stones », elle cherchait son casier. Le casier n°206. Elle tenait fermement à bout de bras son sac blanc et murmurant un petit air qu’elle avait entendu le matin même à la radio.
Dehors, il faisait froid, très froid même. Elle avait du ressortir l’écharpe afin d’éviter de mourir de froid. Mais à l’intérieur, les radiateurs laissaient échapper une douce chaleur agréable, on avait l’impression de ne pas être sortie de son lit. Le voilà. Le casier n°206, 4646, voilà le code qui lui avait été attribué. Elle tourna le cadenas et la porte s’ouvrit en un léger grincement. L’étagère qui meublait le casier n’était pas toute fraîche, elle semblait avoir accueillit auparavant au moins des centaines de livres voir des milliers ! Une odeur plutôt désagréable émanait de l’intérieur, il n’était pas spécialement grand ! Bref, on avait vu mieux !
Isabel posa son sac à terre et se baissa pour en sortir une grande majorité de ses bouquins, elle les stabilisa sur ses bras et se releva. Son téléphone vibra au fond de sa poche. *Merde !* Elle posa, sans délicatesse, ses livres par terre, en voyant le nom « maman » sur le cadran de son portable elle regretta d’avoir du jeter ses affaires par terre pour un appel si peu important ! Elle décrocha.

-« Allo ma chérie ?! Alors la FAC ? Tu as trouvée ta salle de cours ?! »
-« Maman, mais cours n’ont pas encore commencés, car si c’était les cas je ne t’aurait pas répondu, je suis à côté de mon casier pour ranger mes affaires ! »

Elle avait coincé son portable entre son oreille et son épaule et elle ramassa ses livres, elle n’était pas très stable ! Au loin, un bruit sourd, comme des roulettes sur un parquet. Elle n’avait pas tord, à l’angle du couloirs, un skatteur débarqua à toute vitesse et renversa Isabel sur son passage. Bizutage pour les nouveaux ? Ce n’était pas aux goûts d'Isabel, ses livres c’était bien entendu étalés sur toute la longueur du couloir, ses cigarettes c'étaientt échappées de leur boite et trainaient sur le sol, mais ce n'était pas le pire, son portable c’était lui aussi exploser sur le sol. Quel con ! Isabel se mit à crier derrière son agresseur en lui ordonnant de revenir, il n’écouta pas. Elle se mit sur ses genoux et commença à ramasser ses livres ainsi que les divers morceaux de se qui était à l’époque son téléphone portable.