La vie continue [pv Damon]

"S'habiller décement" ? A vrai dire Giulia n'avait jamais mis en pratique cette idée. Après quelques messages par répondeurs interposés avec Damon, la jeune italienne avait vite abandonné l'idée d'aller faire son shopping habituel dans son magasin préféré, à savoir Barney's, comme un bon nombre de filles de l'Upper East Side. Il était aux environs de 3 heures de l'après-midi, nous étions samedi et Giulia avait passé sa matinée à ratrapper son manque de sommeil dû à la petite fête improvisé qu'une de ses connaissances avait organisé pour fêter un évenement qui n'avait pas vraiment marqué Giulia. Trou de mémoire, impossible de savoir ce qu'elle avait festoyé pendant toute la nuit. Coupe de champagne sur coupe de champagne, pas de joint cette fois, ni de parfait inconnu ramené à son appartement. Que se passait-il dans la tête de Giulia ? Bonne question. Olivia lui avait d'ailleurs fait une remarque, juste pour la vanner mais elle n'avait pas insisté. Elle avait donc regagné le loft de ses parents en taxi puis comme toujours, la vieille concierge s'était empressée à sa fenêtre pour voir de qui il s'agissait. Et avec qui. Giulia avait réprimandé un éclat de rire voyant la tête qu'elle tirait en voyant qu'elle était même pas accompagnée. Et toc. Elle était finalement allée se coucher.

15h10. Giulia était maintenant dans sa chambre, vêtue d'un peignoir rouge en train de chercher une tenue sympa à mettre. Elle se décida pour une jupe courte en jean noir et un pull en cachemire vert pomme. Maquillage rapide et discret. Mademoiselle était fin prête. Elle chercha alors dans l'annuaire de Saint Jude, annuaire qu'un de ses amis avait réussi à subtiliser auprès d'un de ses profs. En effet, dans la tradition américaine, en chaque début d'année, l'établissement que les élèves fréquentaient mettait à disposition un pavé rempli de tous les numéros de téléphones et adresses postales de chaque lycéen. Très utile. Giulia chercha à la lettre F et trouva finalement se qu'elle cherchait. Elle nota rapidement l'adresse et descendit sur la Vème Avenue, hélant un taxi et donnant son bout de papier au chauffeur.

Quelques minutes plus tard, elle était devant la porte de l'appartement fort luxueux de la famille Flaherty. Elle sonna à trois reprises, dans l'attente d'une quelconque réponse.

[encore une fois, désolée pour le nom, c'est extrement euh... nul ? pas orginal ? banale ? trop simplet ? le choix est vaste ^^]

[ c'est pas grave, tu es pardonnée ^^]

Samedi après-midi, l’heure ? A vrai dire, Damon Flaherty n’en savait rien. Il était allongé depuis tout à l’heure sur son lit, regardant son plafond avec des yeux vides. Sur sa platine tournait un vinyle des Kinks. Un vrai disque de collectionneur. Il l’avait trouvé à Camden Town, à Londres, lors de sa dernière visite. « You Really got me » résonnait dans les murs de sa chambre, eux même recouverts de pochettes de vinyles, de divers dessins, de pensées écrites à même le mur, et d’affiches de films.
Sa gorge était sèche, Guilia n’allait pas tarder à arriver, et à vrai dire, il appréhendait ce moment. Pourtant, ça n’était pas dans ses habitudes d’angoisser, mais là… leur entrevue n’allait pas vraiment être une partie de plaisir. Elle risquait de le détester ensuite, de crier, de jeter des objets à travers la pièce, de lui briser ses vinyles chéris, ou pire, ses instruments de musique. Des scénarios se formaient dans sa tête, imaginant sa réaction suite à ce qu’il allait lui dire. Elle le prendrait peut être bien après tout. Ca la soulagerait peut être.
Sa mère, beauté froide et figée aux yeux glaciaux interrompit le cours de sa méditation en entrant dans sa chambre. Elle allait chez le coiffeur. Pour changer. Elle passait littéralement sa vie chez le coiffeur ou la pédicure, comme si elle n’avait rien de mieux à faire. Bon, en réalité, elle n’avait rien de mieux à faire, les domestiques faisaient déjà tout le sale boulot à sa place. Sa mère s’en alla donc, bonne nouvelle en soi. Elle prenait un malin plaisir à vérifier qu’aucune petite amie indigne ou succeptible de pervertir son petit prince de ne s’approche de trop près. Damon évitait toujours de faire rencontrer des filles à sa mère, sachant qu’aucune ne serait assez bien à ses yeux.
Dix bonnes minutes passèrent. « Set me free » passait désormais au travers des enceintes. Damon finit par se lever, se dirigeant vers le salon et ouvrant le mini bar. Il se servi une bonne rasade de whisky irlandais qu’il bu le plus vite qu’il pu. Il lui fallait bien un peu de courage pour annoncer à Guilia qu’ils n’allaient plus pouvoir se voir pendant 40 jours. Oui, vous avez bien lu.
Revenons un peu dans le temps. La veille, Damon s’était rendu à une fête, une de plus. Il ne se rappelait plus exactement de ce qui s’était passé. Quoiqu’il en soit, lui et son ami Thomas en était venu à faire un pari. Un pacte en quelque sorte. Pacte de chasteté, rien du tout, nada, et ce pendant 40 jours. Ce matin en se réveillant, Damon c’était bien évidemment dit qu’il n’avait après tout pas besoin de respecter ce fichu pari. Mais après réflexion, si il ne le faisait pas, alors il n’avait pas d’honneur, pas de volonté.
Damon Flaherty avait donc fait vœu de chasteté, mais ce vœu devait rester secret, c’est pourquoi il ne comptait pas le dire à Guilia de cette manière.
On sonna à la porte. C’était sans doute elle. Son père était toujours occupé avec ses costumes, il allait devoir venir l’accueillir. Son père lui, n’avait rien contre les conquêtes de ses fils. Au contraire, il y voyait toujours une recrue probable pour sa troupe. Affligeant, oui.
Il attrapa la bouteille, buvant une grande gorgée pour la route, dose de courage supplémentaire.
Il fini pas se diriger vers la porte d’entrée et ouvrit. Elle était là, devant lui. Il lui sourit et se dégagea de l’entrée, la laissant passer.

Bienvenue dans mon humble demeure

Humble demeure n’était pas exactement le terme à employer pour désigner le vaste appartement des Flaherty. Sa mère avait un goût prononcé pour la décoration d’intérieur, et on avait l’impression en entrant chez eux, qu’on entrait dans un musée.

Viens, ma chambre est par là

Le ton de sa voix ne parvenait pas à cacher son appréhension, Guilia avait bien du voir que quelque chose clochait.
Une fois dans la chambre, il ferma la porte et invita Guilia à s’asseoir. Sa mine était extrémement sérieuse et quelque peu tendue. Cherchant ses mots, il finit par se lancer.

Je… il faut que je te parle…

Giulia attendit pendant quelques minutes devant la porte, son Ipod rose toujours allumé était en train de passer une chanson de Cherish, "Do It To It" si sa mémoire était bonne. C'était d'ailleurs sur ce titre qu'elle passerait son prochain examen de dance. Rien que d'y penser, elle était anxieuse, toutes les nuits à faire les fêtes et les journées à dormir lui avaient fait rater un nombre incalculable de cours. La poignée de la porte tourna et cette dernière s'ouvrit sur le jeune homme qui était en train de lui sourire et de se dégager de l'encadrement de la porte pour la laisser passer. Giulia rangea rapidement son Ipod et mit un pied dans l'appartement des Flaherty. Typiquement décoré façon Upper East Side. Des vases, des tableux et toutes sortes d'autres décorations plus luxueuses les uns que les autres, <<Bienvenue dans mon humble demeure>>, ne jouons pas sur les mots, son appartement était tout sauf humble. Voilà qui était dit.

Tout le plaisir est pour moi fit-elle en souriant tandis qu'elle s'avançait dans le grand hall d'entrée. <<Viens, ma chambre est par là>>, heumh, oui, pas très chaleureux comme accueil à vrai dire, et le ton avec lequel il avait dit cette dernière phrase ne signifiait rien de bon. Mauvaise augure. Mauvaise augure renforcé par la phrase typiquement horrible <<Je… il faut que je te parle…>>. Giulia le regarda en arquant un sourcil. C'est quoi son problème ? Si il comptait la plaquer maintenant, c'était un mauvais coup du sort. Comme il l'invitait à le faire, Giulia s'installa sur le rebord de son lit, quelque peutendue par la mine qu'affichait à présent de Damon. Elle joua un instant avec une de ses bagues incrustée d'un émeraude avant de lever finalement les yeux sur lui.

Je t'écoute alors déclara-t-elle après qu'un silence gêné s'abatte sur la pièce. Giulia croisa ses jambes, attendant la suite. Quelques possibilités vinrent occuper son esprit tandis que que Damob rassemblait son courage pour lui annoncer ce-je-ne-sais-quoi*. Numéro 1, il comptait sérieusement de la plaquer, enfin se considéraient-ils comme un couple exclusif de toute manière ? 2) Il lui comptait lui annoncer qu'il se tirait de l'Upper East Side, comme il l'avait fait avec Kenzie d'après ce que la jeune italienne avait compris, mais elle, il ne l'avait pas préveni. Troisième hypothese ? Euh à vrai dire, si elles étaient encore pire que les deux précédentes, genre faire preuve de chasté XD Giulia ne voulait pas même pas y penser.

[ dsl pour la qualité e tla longueur... la faute aux révisions ]

Alors c’est comme ça que ça allait se terminer ? Il fallait croire que oui. La réaction de Guilia était compréhensible, et heureusement pour lui, moins spectaculaire qu’il ne l’aurait pensé, ses affaires étaient toutes en bon état.
Damon avait la réputation d’être un garçon parfois colérique et impulsif, quand les voix commençaient à montrer et les crocs à sortir. Tout ce qu’il trouva à répondre à Guilia fut :

Très bien. Je ne me fais pas de soucis pour toi : un décolleté, un déhanchement subtil et quelques mots en italien, et ils mourront tous d’envie d’atterrir dans ton lit. De toute façon c’est comme ça que tu t’y prends, je me trompe ?

Méchant et gratuit, oui, mais puisque Guilia avait décidé qu’ils partiraient en mauvais termes, qu’il en soit ainsi. Et puis, ça avait toujours été moins compliqué quand il s’était mit la personne à dos.
Malgré tout, faire ce qu’il était en train de lui faire lui faisait plus de peine qu’il ne l’aurait imaginé, autant qu’ils en finissent vite, la présence de Guilia lui arrachait de plus en plus le cœur.
Damon se leva du lit pour aller ouvrir la porte de sa chambre.

Grossière erreur, je ne suis pas différent, je ne l’ai jamais été, je ne suis qu’un ramassis de banalité et de superficialité, comme tout un chacun dans l’Upper. Tu as raison, je suis un enfoiré de première, maintenant que tu es au courant, tu ne perdra plus ton temps avec des abrutis comme moi…

Sa voix était toujours extrêmement calme, ça en était presque irritant. Ses yeux, quant à eux, dégageaient la pâle lueur inquiétante qui caractérisait parfois son regard.
Il se sentait maintenant en colère contre lui-même, quel crétin, il aurait du oublié toute cette histoire d’abstinence et prendre Guilia dans ses bras ou je ne sais quoi. Le mal était fait, ça ne servait à rien de vouloir réparer les choses. Et puis Damon aurait été trop lâche pour essayer de réparer ses âneries.
Il s’avança vers le couloir, se retournant vers Guilia d’un air égal

Tu connais la sortie, c’est par là que tu es entrée…

Giulia était toujours en train de chercher dans son sac Fendi où ce foutu Ipod avait bien pu attérir lorsqu'elle l'avait rangé. Elle finit par le trouver dans la pochette arrière du sac. Typiquement Giulia, si on devait lui trouver un surnom, ça serait Linotte. Elle le sorti donc de son emplacement avant d'être interrompue dans son geste par Damon qui venait de sortir précipitement de son appartement, <<Et bien qu’es ce que tu fais ? Viens, y a un enfoiré sans cœur qui t’a appelé un taxi…>>[/b]. Ah oui, oups, elle avait oublié ce léger détail. Mais euuh, elle aurait très bien pu rentrer à pieds, c'était à 300 mètres d'ici mais on ne refuse jamais rien quand on est polie.

Trop aimable à lui fit-elle avec une espèce de grimace qui se voulait être un sourire au départ. Elle réussit tout de même à faire un mini sourire, genre celui que les gamines de 8 ans font après avoir piquer une crise pour avoir LA barbie qu'elle voulait et elle l'avait finalement obtenu. Parfois ça ferait du bien de retourner en enfance, la vie était tellement plus simple. On ne se préoccupait de pas grand chose à part ses jouets, ses fringues et le bac à sable.

Ils se mirent à descendre les escaliers afin de ne pas croiser quelques têtes connues. Ils arrivèrent finalement sur la rue où un taxi était stationné juste devant l'entrée de l'immeuble. Giulia s'engouffra dans le taxi, s'écroulant sur la banquette tandis que Damon payait d'avance la course tel un gentleman et avec la cultissime phrase "Vous pouvez garder la monnaie". Giulia lui fit un signe de la main pour le saluer et le remercier. Pour la taxi, pas pour lui imposer ses 40 jours qu'elle comptait passer à broyer du noir. Non, pas du tout le style de Giulia enfin de compte, elle préférait vidait la carte Gold de son cher Papa quand elle était dans une phase avancée de depression.

A dans 40 jours alors. fit-elle à Damon avant que la porte avant ne se referme et que la taxi démarre en trombe. Fiou, il avait l'air pressé. Malheureusement pour lui, Giulia avait besoin de lui. Pendant quelques temps. Elle lui demanda tout d'abord de la déposer chez elle où elle jeta pelle mele dans un sac quelques fringues et autres accessoires très utiles. Voyager très léger. Une première. Le matin même ses parents l'avait appelé pour lui proposer de les rejoindre à Milan où ils étaient actuellement. Giulia avait premièrement refusé l'offre mais dans le taxi elle s'était souvenu de ce léger détail. Elle retourna à l'intérieur du véhicule demandant au chauffeur de la conduire à l'aéroport JFK. Italia, eccomiiii XD.