Yalta - le partage du monde [Pv Key]

Max Van Eyck songeait à Olivia Wardolf, allez savoir pourquoi.

Qu'un jeune homme bien bâti, grand et suffissament imposant pour éjecter la plupart des importuns, se balade sur la Vème avenue suffisait en soi pour que le petit monde des piétons soit rapidement chamboulés.
Pour commencer les regards appréciateurs et les petites phrases assassines étaient soudain bien plus nombreux. Ensuite, les badauds prenaient très vite le parti de s'écarter un peu du passage du jeune homme en question. Le percuter n'aurait rien amené de très ragoutant, en plus d'une douleur physique certaine.
Mais quand Max Van Eyck, totalement absorbé dans ses pensées, se mit à littéralement jeter à terre un des pauvres passants simplement parcequ'il n'avait pas du fait attention à lui alors tout d'un coup les piétons estimèrent de laisser tout l'espace disponible à ce gaillard qui vraiment n'avait pas l'air de s'occupper le moins du monde de ce qui se passait autour de lui.
C'est pourquoi en cette belle matinée d'hiver, sur la plus avenue de New York où se disputaient les architectures de style victoriennes et l'égérie de la classe et du bon gout, sur cette avenue qui était toujours encombrée par les représentants de l'upper et les manhattaniens en général, et bien sur cette avenue on pouvait voir Max Van Eyck évoluait d'un pas vif dans une sphère d'un bon mètre complètement vide et qui lui assurait la mâitrise de l'espace.
Comment ne pas avoir la grosse tête après ça ?
C'était très facile, car voyez-vous :

Max Van Eyck songeait à Olivia Wardolf.
Il se rappelait leur journée sur Coney Island, leur petite folie, leur cavalerie, et surtout la sensation qu'il avait érpouvé en embrassant Olivia dans un geste fou, ce geste fou qu'il n'avait pas pu retenir.

Pour le moment il essayait de comprendre comment il avait pu éprouver ce fameux sentiment. L'acte était si extraordinaire pour lui que cela ne pouvait pas venir de raisons simples. Bien entendu Olivia était très jolie ; enfin non elle était beaucoup plus que jolie, en fait elle était belle, tout simplement et tout absolument. Belle dans la féminité, Belle comme une adulte au charme puissant et expert, Belle comme Audrey Hepbrun.

Bon d'accord, Olivia était belle. Ca ne pouvait quand même pas suffir à expliquer ce qui s'était produit. Max vivait au mileu des belles femmes, enfin non des jolies filles. D'ailleurs ces derniers temps il avait la tête un peu trop prise par elles, heureusement que les examens de semestre n'étaient pas d'actualités.

Il réfléchissait à ce problème depuis plusieurs bonnes heures : comment devait-il interpréter son baiser à Olivia ?
Et il y avait Nate aussi. Archie allait être fou furieux, et si il tenait à Olivia au moins autant que Max avait pu tenir à Giulia alors il pouvait être sur que les explications allaient être mouvementés.
Nate... Max se sentait mal à son sujet. Nate était son meilleur ami, son premier compagnon dans l'upper ; ils se ressemblaient, ils étaient de la même race même si Max aimait se concentrer sur leurs différences. Max savait aussi qu'il aurait du mal à supporter le mépris de Nate.
Peut-être valait-il mieux tout arrêter...


"Nate a trompé Olivia, et il a continué"

La voix dans sa tête était sans appel : Nate et Olivia était un couple en crise à cause de Nate. Ca n'était pas la faute de Max.
Mais quand même, il n'avait pas du aider...

"Tu veux sans doute les remettre ensemble ? et du même coup les perdre l'un et l'autre ? Allons, ne te leurre"

La vérité lui apparut alors avec une force stupéfiante : Max voulait revoir Olivia
Et pas seulement la revoir, il voulait de nouveau gouter à ce sentiment ; il voulait la conquérir, lui prouver qu'il serait digne d'elle, plus que Nate.

Alors que ses pensées et ses raisonnements tortueux s'étaient égarés dans la choucroute depuis des heures Max se mit à enchainer les idées et les stratégies à une vitesse stupéfiante. Des mouvements entiers, comme ceux d'une bataille ou d'une guerre, se pressaient, défilaient devant ses yeux. Et toujours cette idée fixe : Olivia Wardolf.

Premièrement la soirée "Toy Boys", la vente aux enchères des garçons.
Il s'y était inscrit bien sur, tout l'upper y serait et Max comptait fermement rappeler que dans l'upper il y était ; et aussi parcequ'il se demandait combien il serait acheté.
Il ne fallait pas qu'Olivia achète Nate. Elle achèterait peut-être Max, ou pas mais en aucun cas il ne fallait que Nate puisse être de la partie ; si il se retrouvait en concurrence avec lui alors tout deviendrait incertain.

Quelqu'un d'autre devait donc acheter Nate, c'est-à-dire affronter Olivia de plein fouet et ne pas céder.
Il n'y avait pas grand monde dans l'upper qui conviendrait.

Mais le ciel devait être à l'écoute du déterminé et, osons le mot, possible amoureux français. Tandis qu'il continuer à dévaler la Vème avenue il croisa un regard bleu-gris qui le sortit brusquement de son activité cérébrale. Ce n'était pas un mince exploit, et la beauté de cette nouvelle fille ne suffisait pas à l'expliquer.

Une autre très jolie jeune fille, encore. Un visage harmonieux, mais volontaire et réfléchi, encadré par de longs cheveux chatins soyeux ; une vraie taille de mannequin qui plus est. Et surtout ces yeux....

Max ne s'était pas arrêté parceque cette jeune fille était d'une beauté certaine.
Il s'était arrêté parcequ'il s'avrérait qu'il s'agissait de Kenzie Stewards.
Et qu'elle était exactement ce qu'elle recherchait.

Il se planta devant elle, sans chercher à l'approcher par une manoeuvre quelconque. Il ne la connaissait pas bein mais il savait une chose : des yeux pareils ne sont pas ceux d'une idiote.

Il lui un sourire agréable ; charmeur mais pas trop séducteur. Ca n'était pas le but.

"Bonjour Kenzie. Tu te souviens peut-être de moi ? Je m'appelle Max." il attendit quelques secondes. "Je suis très heureux de te voir ; j'ai besoin de te parler, c'est à propos de Nate..."

Il avait laissé sa sincérité s'exprimait : il devait lui parler.

Le week-end était enfin arrivé. De quoi se réjouir n'est-ce pas ? Enfin un moment de clémence où les jeunes New-Yorkais pourraient vaquer à des occupations toute autres que leurs cours et/ou leurs révisions. En effet les examens de fin de semestre étaient terminés, les dossier de prés inscription à la fac envoyés.
Ceci expliquait sans doute l'euphorie qui avait prise place ces derniers temps chez les élèves de terminal qui traînaient dans les rues de la capitale..
A vrai dire Kenzie Stewarts était à mille lieux de tout cela. En effet, cela faisait bientôt un mois que la jeune fille était en "vacance" forcés. Desintox oblige..
Key ne faisait pas défaut à la règles puisqu'elle aussi était souriante ce matin là. Elle était sortie bien tôt afin de.. de quoi au juste ?
Bon ok, elle était sortie dans le seul but de sortir.. Il fallait dire que la simple idée de rester cloîtrer chez elle -Térence présent ou non- la rendait malade. Elle était presque devenu clostrophobe à cause de ce centre, la vision d'un quelconque mur avait pour conséquence de provoquer chez elle une envie intense de vomissement ! Peu glamour, je vous l'accorde.
Heureusement que la jeune fille était encore sous "traitement". Comprenez par là, qu'elle se devait d'ingurgiter une flopée de médicaments médicinal aux herbes et aux plantes qui étaient tous censés l'assainir.. Oui, vous savez afin que "son âme fraîchement purifiée ne retombe pas dans la débauche". Dixit l'un de ces médecins de la secte de "tout va bien j'aime la vie" de ce centre de désintoxication.
Ceci expliquait donc pourquoi depuis une semaine maintenant Key faisait preuve d'une joie et d'une euphorie anormal chez elle et chez quiconque autres individus d'ailleurs.
Remplacer une drogue par une autre.. Vive les médecins du 21e siècles.

Kenzie Stewarts déambulait dans les rues vêtues d'une robe vintage jaune citron très hors saisons et bien plus large qu'il ne le fallait et de collant déchirés.. au pieds exit les doc Marteens, une simple paire de ballerine. Mais malgré ça un look grunge of course.. Elle rêvassait sa paire de lunette de soleil jonché sur sa tête, si bien qu'elle faillit rentrer dans un type stupide qui avait eut la bonne idée de se poster au milieu de son chemin. Gagné.. son euphorie était retombée à présent.
La jeune fille s'arrêta perplexe. Pourquoi ce garçon affichait-il ce sourire niais ?

"Bonjour Kenzie. Tu te souviens peut-être de moi ? Je m'appelle Max." il attendit quelques secondes. "Je suis très heureux de te voir ; j'ai besoin de te parler, c'est à propos de Nate..."

euh.. pardon ?! Elle avait ratée un épisode ou quoi ? Kenzie n'était pas surprise qu'un parfait inconnu connaisse son nom. Il fallait dire qu'en bonne Upper East Sidienne, il était normal que les gens connaissent son nom.. cependant que ce garçon se permettent de la stopper dans la rue de la sorte comme s'ils avaient été des amis de longue date là.. oui il y avait un problème. En général les gens de l'uppert savait très bien qu'il ne devait pas venir lui parler. Kenzie n'était pas snob ou quelque chose du genre, mais c'était Kenzie ! La fille au look grunge.. la fille peu fréquentable qu'on préférait de loin ne pas fréquenter.. En plus pourquoi lui parlait-il d'Archibald.
Key fronça légèrement les sourcils, toujours perplexe.. puis elle prit la parole sur son ton habituel.. c'est à dire entièrement détaché

Et bien BONJOUR "Max".. c'est ça ? Ravie d'avoir faite ta connaissance. Mais j'ai pas trop le temps tu vois.. Au revoir

Bon.. ok, elle se moquait ouvertement de ce type. Kenzie c'était adressé à lui comme s'il avait s'agit d'une groupie. Mais après tout pourquoi se prendre au sérieux.
Visiblement, cela n'avait pas suffit à le rebuter puisque le type du nom de max marchait à présent à ses côtés.
Attendez un peu.. le visage de ce garçon ne lui était pas entièrement inconnu.. Ah mais oui.. Bien qu'elle ait été particulièrement défoncée ce soir là, la jeune fille se rappelait l'avoir croisé au Harisson c'était lui le Français qui avait mis au sol Damon. Eurk.. c'était également l'ex de cette garce de Giulia Gatinna.. Raison de plus pour ne pas le calculer. Il fallait être sérieusement dérangé pour sortir avec une telle fille. Les mecs..

Kenzie se stoppa et s'adressa de nouveau à ce garçon

Bon..dis mois "Max" tu comptes me suivre encore longtemps ? Tu sais pas que c'est mal pour la réputation d'un jeune premier comme toi de s'afficher avec moi ? non.. comme tu voudras.. En tout cas, j'ai pas pour habitude de m'afficher avec des types condescendant dans ton genre tu m'excuseras. Salut !
Aïe.. pauvre garçon.. qui s'y frotte s'y pique..

Medames et Messieurs voici Kenzie Stewarts !! Une jeune fille aux bonnes manières, au caractère enjoué et toujours si aimable en toute circonstance.
On comprenait que Nate soit tombé sous le charme.....
Pauvre vieux, il avait du sacrément fumer ; et il allait sans doute devoir continuer d'ailleurs.

Mais passons ; osons le dire Max venait de se faire proprement refoulé par la si douce Kenzie. Mais entre nous ça l'aurait presque fait de la peine si elle ne l'avait pas fait ; quand tout devient simple la vie est alors d'un inutilité si blasante.

"Tu sais pas que c'est mal pour la réputation d'un jeune premier comme toi de s'afficher avec moi ?"

"Jeune premier" alors ? Elle était charmante décidément. Mais si elle croyait en avoir fini avec lui... Max était le type même d'individu qui, une fois décidé, ne tolérait pas de ne pas réussir ce qu'il entreprenait. Et il entreprenait de revoir Olivia Wardolf, donc si pour cela il devait obtenir l'aide de Kenzie et bien il obtiendrait l'aide de Kenzie. CQFD.
Mais il préférait faire ça à sa manière, à la manière du magnifique.

Il accentua donc son sourire, mais cette fois il plongea son regard sur Kenzie et affronta directement le regard bleu-gris de la jeune fille. Il parla un peu plus lentement, en prenant garde d'articuler conscieusement ses mots et en accentua chaque syllabe.

"Personne ne peut prétendre me dire qui je souhaite fréquenter Kenzie, voilà ma réputation. Sur ce point tu sais pertinnement que j'ai raison". Max avait un peu l'air d'un fauve prêt à dévorer sa proie ; il s'était laissé emporter, décidément en ce moment il avait du mal à garder un contrôle parfait.

Il se planta de nouveau devant elle, peu importe le ridicule de son attitude. Seul le résultat importait. Il modula sa voix, la rendant moins fraîche puis fit un sourire plus amicale

"Kenzie je souhaite te parler. Tu sais très bien que je ne te lacherai pas avant de l'avoir fait. Mais je tiens à te donner une échappatoire : si ce que je te dis ne t'intéresse pas pendant les trentes premières secondes alors je te laisse."

C'était risqué bien sur ; mais trente secondes d'ennui seraient sans doute moins pénible pour elle que plusieurs heures avec Max pour pot-de-colle. C'était le raisonnement qu'il espérait qu'elle ferait.
Car lui ne doutait pas qu'il l'intéresserait.

"Et à présent voici Max Van Eyck, un garçon cinglés.. atrocement hautain ET qui SURTOUT se prends pour le roi du monde !"
Bon..Trève de plaisanterie, c'était q.u.o.i ce type ? Et d'ailleurs pour qui se prenait-il pour se permettre de la défier de la sorte ?!

Après son petit spitch Kenzie était fin prête à lui fausser compagnie. Elle avait d'autre chat à fouetter si cela n'ennuyait pas trop ce "Monsieur". Hélas, ceci n'était visiblement pas du goût du jeune homme qui lui attrapa le poignet dans le but de la retenir.
Nous pourrions nous amuser à longuement analyser ce geste qui sans équivoque pourrait être qualifier d'ultime acte de folie d'un pauvre fou désespérer, mais là n'est pas le but de notre intrigue voyez-vous.

Par chance pour ce "Max" ou plutôt par on ne sait quel miracle -dû certainement à l'absorption massive de médicaments "relaxant"- Key se contenta de le foudroyer de son regard Gris azur. Ses sourcils était froncé perplexement, elle ne savait pas quoi penser de cet inconnu.
Affronter un tel regard n'était une partie de plaisir pour personne. Ce type devait donc être ce qu'on appel un sadomasochiste. Vous savez, ces gens qui prennent plaisirs à se faire du mal. De toute manière ça on l'avait bien remarqué que tout ne tournait pas rond dans la tête de ce pauvre garçon. Ce crétin se permit donc de soutenir le regard -censé être rébarbatif rappelons le- de Kenzie.
L'intensité était entrain d'atteindre son apogée. Choc de deux caractère detonnant. Rapidement le jeune homme repris la parole. Un ton mélé d'arrogance et de cynisme. En d'autre mots, un échantillon de tout ce que Kenzie Stewarts pouvait détester en ce bas monde !

"Personne ne peut prétendre me dire qui je souhaite fréquenter Kenzie, voilà ma réputation. Sur ce point tu sais pertinemment que j'ai raison"

Nan mais sérieux, c'était quoi ces nouveaux habitants de l'Upper East Side ?! Il n'y avait pas assez de névrosé comme ça ? Non.. bien sur il avait fallu que pendant sa courte période d'absence on en envoie une cargaison d'Europe..! Oui.. au cas où il n'y en ait plus assez vous comprenez, c'est que le quartier a ses précieux quota à respecter !

60% de Névrosé.. 39% de Drogués.. 97 % de pouf écervelés (au féminin ou au masculin) 11 % de gens normaux.. Cependant parmi ces "gens normaux" 60% Souffre de trouble alimentaire et/où sont dépressif et se shoot aux cachés..

Ah.. la ..la L'upper East Side et ses habitants.. Nous pourrions en écrire tout un roman vous savez..

Bon.. ce jeu bien qu'amusant dans un premier temps avait duré beaucoup trop longtemps. Et vous n'êtes pas sans savoir que Key est le genre de fille à s'ennuyer vite.. très vite.. Elle décrocha brusquement son poignet de l'emprise du jeune homme prête à l'envoyer balader. Et cette fois-ci il se souviendrait de Kenzie Stewarts c'était certain. Mais à peine eut-elle le temps d'émettre le moindre son qu'il revint de nouveau à la charge. Il se planta devant elle.

"Kenzie je souhaite te parler. Tu sais très bien que je ne te lâcherai pas avant de l'avoir fait. Mais je tiens à te donner une échappatoire : si ce que je te dis ne t'intéresse pas pendant les trente premières secondes alors je te laisse."

Voilà qui devenait intéressant.. C'était donc ça, ce type souffrait de Schizophrénie. Quelques secondes à peine après l'avoir presque dévoré il se montrait maintenant joyeux et amical.. presque chaleureux. Et après ça, c'était elle qu'on avait envoyé dans un centre pour cinglés ?

Bon écoute moi bien MAX entama la jeune fille en prenant grand soin d'accentuer son prénom.. Déjà.. petit un, sache que je ne suis pas ton amie, je ne serais jamais ton amie, alors cesse veux-tu de nous prendre tout deux pour des imbéciles en employant ton ton AMICAL et niais.. Elle leva les yeux au ciel un air de degoût.. Maintenant petit deux, la prochaine fois que tu recommenceras ce genre de truc, à savoir attraper mon bras ou toute autre partie de mon corps sans mon consentement -chose qui n'arrivera jamais je précise- et bien sache que tu iras retrouvé ton cher général De Gaulle beaucoup plus vite que tu ne le penses !! elle avait entendu dire qu'il était français non ? Pour finir petit trois.. tu es suicidaire ok.. c'est toi que ça regarde.. et bien je t'écoute..

Key n'était pas idiote, elle avait très bien compris aux dernières phrases du jeune homme qu'il avait absolument besoin d'elle pour une raison encore inconnu.. Mais puisque le balle était dans son camps autant savoir de quoi il s'agissait..

L'air avait crépité d'étincelles, un bref moment. Leurs deux regards s'étaient affrontés, chargés de tension et de défis : aucun des deux n'auraient consentis à céder à l'autre, trop d'orgueil et de caractère pour cela.

Max prenait garde quand il rencontrait quelqu'un qui pouvait supporter le feu brulant d'acier qui émanait de ses yeux bleus-verts ; jusqu'ici ils n'avaient pas été plus d'une demi-douzaine, mais à chacun d'entre eux il leur reconnaissait cette vérité : leur caractère était tel qu'ils se seraient trancher la gorge plutôt que de seulement penser à baiser les yeux.
Kenzie Stewards avait l'air d'être de ceux-la, et Max ne put que se mettre à la prendre soudain beaucoup plus au sérieux que lorsqu'il ne la considérait que comme une pitoyable cinglée qui se donnait des airs.

Ca lui apprendrait ; lui qui ne supportait pas l'idée qu'on eusse put lui mettre une étiquette il venait pourtant d'être surpris par Kenzie, à cause de cela. Il serait donc vigilant.
Il y avait aussi autre chose ; jusqu'alors les rares qui avaient soutenu son fameux regard assassin était des jeunes gens plus agés, et surtout qui avait un véçu disons.... significatif. Kenzie pouvait cacher bien des choses elle aussi.

Mais ça n'était pas le moment de jouer les samaritains. Elle était très jolie d'accord ; elle avait un caractère de cochon, d'accord ; elle avait eu une histoire avec Nate et elle ne pouvait pas sentir Olivia, d'accord ; et enfin de toute évidence elle avait déjà une sérieuse opinion sur lui et il y avait fort à parier qu'elle ne le sentirait pas non.
En somme plein d'excellents raisons pour la mettre KO dès le premier round, en lui révélant ce qu'il savait, et l'amener à partager ses vues.

Max avait malheureusement un immense défaut : il ne pouvait supporter l'idée qu'il s'en serait pris à quelqu'un d'innoncent ; c'est pourquoi il était totalement incapable de faire le premier mouvement contre quelqu'un qui l'aurait attaquer, ou même qui avait le projet de lui faire du mal. Ca lui était impossible, il lui fallait désespérément un prétexte, une raison, pour se mettre à déclencher l'enfer sur la malheureuse personne. Après en revanche il frappait fort, vite et fort, sans que cela lui pose le moindre problème : "qui sème le vent récolte la tempête".
Quand il s'agissait d'une fille la situation était alors encore plus catastrophique. Son éducation avait eu le malheur de lui inculquer des préceptes de galanterie et de chevaleries tout à fait ridicule articulés autour du sacro-saint principe "Ne jamais blesser volontairement une femme"
Dans un monde où les femmes en question étaient au moins l'égal des hommes autant partir tout de suite à l'asile, c'était moins risqué.... Pourquoi croyez-vous qu'il s'était seulement contenté d'une discussion éprouvante avec Giulia ? Les femmes il les adorait, mais il avait un mal épouvantable à ne pas tout leur céder.... une éducation déplorable, comme on vous disait.

Pour un peu on se serait étonné qu'il est réussi à surivre à ces quelques mois dans l'upper east side.

Bref, il avait donc voulu laisser une chance à Kenzie pour faire en sorte que leur discussion se passe sans trop de douleurs. C'était elle qui choissait, lui il aurait au moins essayé ; tant pis pour elle sinon.

Bon écoute moi bien MAX entama la jeune fille en prenant grand soin d'accentuer son prénom.. Déjà.. petit un, sache que je ne suis pas ton amie, je ne serais jamais ton amie, alors cesse veux-tu de nous prendre tout deux pour des imbéciles en employant ton ton AMICAL et niais.. Elle leva les yeux au ciel un air de degoût.. Maintenant petit deux, la prochaine fois que tu recommenceras ce genre de truc, à savoir attraper mon bras ou toute autre partie de mon corps sans mon consentement -chose qui n'arrivera jamais je précise- et bien sache que tu iras retrouvé ton cher général De Gaulle beaucoup plus vite que tu ne le penses !! elle avait entendu dire qu'il était français non ? Pour finir petit trois.. tu es suicidaire ok.. c'est toi que ça regarde.. et bien je t'écoute..

Le quart des mots que Kenzie venait de prononcer aurait largement suffi à déclencher la troisième guerre mondiale nucléaire, sinon du moins à provoquer la colère de Max qui se serait alors empressé de lui rabattre son claquet en lui assénant sa précieuse, et terrible, information.

Mais, heureusement pour elle, ça ne se produirait pas. Pendant qu'elle lui débitait ses paroles rageuses Max n'avait cessé de regarder les yeux de Kenzie. Ca l'intriguaient terriblement qu'elle puisse le regarder en face sans sourciller, ça supposait quelque chose et il voulait le savoir. Que cachait-t-elle ? Qu'avait-elle vécu pour avoir un tel regard ?
Ses yeux bleus-gris ne cédaient rien, aucune émotion ne transparaissaient ; pourtant elle était animée, il suffit d'écouter sa voix. Mais ses yeux restaient impassibles, non plus que cela : il semblait qu'un voile était sur eux, que quelque chose se dressaient entre eux et le monde.
Max s'acharna, se concentra sur des petits détails ; il voyait ses pupilles dilatées, de minuscules taches se formaient autour de son iris. Et ce voile devant ses yeux...

La vérité le foudroya : exomil et prozac ; Kenzie était sous anti-dépresseurs, et à forte dose. Il se rappela soudain qu'elle venait de sortir de désintox', tout s'éclairait, enfin une bonne partie du moins.
Max se rappela alors des souvenirs très désagréables. Comment il s'était retrouvé en intense séance psychatriques après la mort de son frère ; comment il avait passé toutes ces vacances dans le centre spécialisé du XVIème ; comment on l'avait bourré de médicaments ; comment il s'était senti devenir un légume, s'était senti perdre le coup de l'extérieur, s'était senti sombré et perdre sa personnalité ; comment il avait soudain eu un déclic, comment quelque chose s'était alors brisé ; comment il avait du simuler la prise de ces maudits comprimés pendant des mois, comment il avait du tromper tous ces psychatres et ces mauvais docteurs ; comment il en était sorti, heureux d'avoir encore une vie mais en ayant définitivement perdu son innoncence et sa confiance spontanné dans les autres.

Kenzie avait peut-être vécu cela elle aussi, ou alors elle était en train et c'était pire parceque rien ne pourrait dire comment elle en sortirait vraiment. Max ne pouvait plus être dur avec elle ; même si elle le détestait maintenant lui il savait, et non il ne pourrait pas l'enfoncer plus ça aurait été indigne.

Par contre le désir de passer la soirée avec Olivia Wardolf était toujours là, et il n'était pas question qu'il ne fasse pas tout pour y arriver.
Il allait donc la convaincre ; autrement, c'était tout.

Max commença par allumer un cigare ; rien ne valait la sensation d'un bon christobal taille churchill pour jouer le fameux rôle du prétentieux qui croit définitivement que le monde est à lui. Puisque Key voulait le voir ainsi il allait un peu l'aider ; si ça lui suffait du bien tant mieux pour elle, Max était loin de cela désormais.
Il ne put pourtant résister à lui envoyer la fumée en plein visage. Elle l'avait attaqué et c'était son droit, soit. Mais son sous-entendu sur Giulia méritait une petite leçon.

Les trentes secondes s'écoulaient bien vite en attendant, il était temps de se mettre à être éloquent. L'ennui c'est qu'il avait basé ce défi en pensant utiliser d'entré de jeu sa fameuse information, et maintenant que ce n'était plus le cas il ne savait pas franchement quoi dire. C'était malin, décidément il était brilliant en ce moment.
Bon, pas de panique ; penser à Olivia aller surement lui donner une idée de génie.
Enfin, pour l'instant ça se faisait attendre...
et merrrrrrrrrrde !

"Tu n'es pas une imbécile Kenzie Stewarts" sa voix était posée, calme ; il ne faisait qu'exprimer l'évidence ; pourtant il n'avait vraiment pas la moindre idée du discours qu'il allait prononcé "Tu sors du centre de réinsertion, un joli mot pour décrire cet enfer ; tu ne veux pas y retourner, personne ne le veut" il se dévoilait un peu trop en disant cela, mais peut-être ne saisirait-elle pas l'allusion "tu ne veux pas y retourner, tu veux retrouver ce que tu étais avant ; mais tu te sens perdue parfois, et finalement tu hésites" il ne la quittait pas des yeux ; il parlait d'elle, il parlait de lui, d'un autre lui ; il savait qu'elle comprenait, elle ne pouvait que comprendre en ayant connu Sacha "Tu ne pourras te dire que tu es vraiment toi que quand tu l'auras prouvé, en faisant quelque chose de particulier et à ta manière" il reprit son souffle, tout se jouait maintenant "Tu n'as pas besoin de moi Kenzie ; tu ne m'aimes pas et tu m'es indifférente. Mais je t'apporte l'occasion de tirer définitivement un trait sur le centre, de ne plus avoir à prendre tes médicaments. Et j'ai besoin de toi bien sur"

Kenzie trouverait le chemin loin du centre toute seule, de cela Max en était persuadé : elle n'avait pas besoin de lui. Mais lui avait besoin d'elle, et malheureusement il ne saurait l'utiliser que si il lui apportait vraiment quelque chose. Il était sur que si elle acceptait ça lui serait bénéfique.
Il fallait qu'elle accepte.

"Pense à Sacha, Kenzie" ce jeune homme aurait plus de mal à s'en sortir, ils le savaient tous les deux "tu lui seras plus utile une fois redevenue toi de nouveau, tu le sais bien".

Il fallait qu'elle accepte.

Kenzie ne connaissait pas vraiment ce Max.. ni de visage ni même de réputation. Elle l'avait juste croisée une seule fois, lors de cette fameuse soirée au Harisson Street Club. Soirée dont la jeune fille n'avait qu'un vague souvenir. Soirée qui entre autre lui avait valu sa petite expédition au centre de désintox, car c'est après avoir du venir la récupérer au poste de police que les Stewarts c'était rendu compte que leur petite fille chérie avait un sérieux problème et pas des moindres..
Une prise de conscience bien tardive mais excusons ces pauvres gens, vous comprenez dans l'Upper East Side les familles on bien plus de "chat à fouetter" -excusez-moi l'expression- que de se soucier des petits problèmes de l'un de leurs membres et ceux même si ce membre n'est autre que votre unique fille.
Le jeune homme avait l'air pensif, il la regardait avec une extrême précision ou tout du moins pas elle, mais ses yeux. Étrangement la jeune fille se sentit mal à l'aise, chose qui n'arrive jamais en général. Elle baissa donc ses lunettes de soleil sur ses yeux et extirpa une cigarette de son sac, qu'elle alluma d'un geste désinvolte.
Tanpis, s'il ne voulait pas se décider à parler. Elle fumait sa cigarette à l'instar d'une de ses stars Hollywoodienne des 80's à l'exception près que son look n'avait rien vraiment de 80's, la classe elle par contre était présente comme toujours lorsqu'on a affaire à Kenzie Stewarts.
Après avoir tirée quelques bouffé, elle l'éteignit. Elle n'avait plus vraiment l'habitude de fumer de cigarette "normal" et le plaisir n'était pas là.

Je suis d'accord pour écouter ce que tu as à me dire "MAX" mais par contre je suis dans le regret de t'annoncer que je..

"Tu n'es pas une imbécile Kenzie Stewarts" il venait de lui couper la parole.. elle détestait qu'on lui coupe la parole. Elle voulait lui dire qu'elle n'avait pas toute la journée devant elle. La voix du jeune homme était posée, calme.
"Tu sors du centre de réinsertion, un joli mot pour décrire cet enfer ; tu ne veux pas y retourner, personne ne le veut"
Qu'est-ce que c'était que ce délire ?! Pourquoi lui disait-il ceci.
"tu ne veux pas y retourner, tu veux retrouver ce que tu étais avant ; mais tu te sens perdue parfois, et finalement tu hésites" il ne la quittait pas des yeux ;
Il parlait d'elle comme s'il la connaissait. Grave erreur jeune homme.. très grave erreur.. de quoi énerver fortement notre belle
La jeune fille le détestait encore plus à présent, si cela était bien sur possible de détester à ce point quelqu'un qu'on ne connaissait pas. Mais ce type faisait preuve d'une telle arrogance et surtout on aurait dit qu'il se sentait au sommet du monde. Key n'avait jamais pu encadrer ce type d'individus. Elle avait bien cernée sa personnalité l'autre soir. Il était là entrain de jouer les dandy entre Giulia et une gamine de Constance. Puis il avait frappé Damon, juste pour se prouver peut être qu'il était le roi de la meute..
La jeune fille serra fortement son poing. Ce type l'exaspérait. Self contrôle.. Key Self contrôle..

"Tu ne pourras te dire que tu es vraiment toi que quand tu l'auras prouvé, en faisant quelque chose de particulier et à ta manière" il reprit son souffle, tout se jouait maintenant "Tu n'as pas besoin de moi Kenzie ; tu ne m'aimes pas et tu m'es indifférente. Mais je t'apporte l'occasion de tirer définitivement un trait sur le centre, de ne plus avoir à prendre tes médicaments. Et j'ai besoin de toi bien sur"

Je suis désolée de te couper mais tu ne me connais pas, et tout ce que tu dis n'est pas vérité général sache le. Ne te sers pas de tes propres expérience pour tenter de me psychanalyser, tu risquerais de t'y perdre. Et s'il te plaît à présent va droit au but. Tu nous fera gagner un temps fou à tout les deux.

Elle aussi avait usée d'une voix calme et posée. Et ce n'était pas sans grande difficulté croyez-le.

Pense à Sacha, Kenzie" Sacha ??! comment connaissait-il Sacha ?! "tu lui seras plus utile une fois redevenue toi de nouveau, tu le sais bien".

Bon max, désolé de te le dire, mais tu me gonfle ! Je sais pas dans quel but tu m'as arrêter, ni ce que vient faire Sacha là dedans. Mais une recommandation laisse le tranquille et n'essaye pas de te servir de lui pour m'atteindre. Maintenant, j'ai la forte impression que tu te joue de moi depuis le début et que t'as rien à me dire.. Et dommage pour toi, je suis du genre peu patiente. Sur ce.. Bonne continuation pour tes petites aventures !

Et c'est comme ça que Kenzie Stewarts Planta Max Van Eick pour la seconde fois en moins de dix minute et ceux sur l'Avenue la plus en vu de New-York. Pauvre garçon de quoi fortement heurter sa réputation. En espérant pour lui que personne ici ne les ait vu.
Cependant, on peut se douter que s'il avait autant besoin d'elle qu'il le prétendait il reviendrait rapidement au galop.. 3..2..1..