Et la cuisine fut ! [Elito]

La première semaine de Kenzie Rose Stewarts en tant que (ouvrez bien vos oreilles) : Étudiante en Cinématographie à l'Université de Yale touchait à sa fin. Nous étions vendredi soir et pour la première fois depuis cinq jours Kenzie était sujette au spleen. Bon ce n'était pas aussi puissant que le spleen que nous connaissons tous, synonyme de "bile noire" et muse de ce poète Français. C'était juste une petite brume passagère. Passagère puisqu'elle le savait, les cours allait reprendre dans deux jours.. Et elle pourrait de nouveau s'amuser !

Vous avez bien lu, la cause de cette baisse de moral était bien l'arrivée de la fin de semaine. Folle vous avez dit ? Le fait est simplement que pour la première fois de son existence Kenzie se sentait épanouie dans quelque chose. Elle avait enfin trouver un facteur assez motivant pour lui donner l'envie de se lever le matin (rangez vos mouchoirs, et ôtez-vous vite cette idée de la tête ! Kenzie n'était pas le moins du monde amoureuse d'un de ces êtres décérébrés. L'amour et elle ça ne relevait pas du même registre.. On parle d'art là messieurs) Le cinéma <3

Vous savez l'univers de la fac c'était vraiment quelques chose de merveilleux, nous étions à des années lumière de l'Uppert East Side. Ici, Kenzie ne faisait plus figure d'animal de foire (quoi que son style vestimentaire laissez toujours ses interlocuteurs perplexe) mais, enfin on l'acceptait telle qu'elle était. Elle avait même parlée à des gens.. Si.. si.. Bon, ne vous emballez pas, Kenzie n'était pas devenue sociable pour autant, elle demeurait toujours la même. Drogue en moins et positivisme en plus. Et tout ça sans l'aide d'une quelconque cure de désintoxication. Elle avait vraiment changé. Bien sur ni ses parents ni les autres crétins de l'Uppert ne voudrait le croire mais de toute manière elle s'en fichait à présent puisqu'elle n'était plus obligés de les côtoyer ! D'ailleurs, et pour son plus grand bonheur elle n'avait croisée aucun (zéro, nada de anta de nada.. rien du toout) Uppert East sidien mis à part Gabrielle. Mais ça compte pas vu que c'est Gaby..
Avec sa chance le ciel avait écouté ses prières et les autres avait sûrement dû intégrer des fac renommés tel que Brown ou Princeton. Ils auraient aussi très bien pu finir boulanger au plein centre de l'Ouzbekistan, elle n'en savait rien et vous savez quoi elle s'en fichait royalement du moment que ces gnomes attardés ne polluaient plus son espace vital
A présent, elle se réjouissait d'un rien. Par exemple elle s'était inscrite à l'atelier culinaire parce qu'elle trouvait amusante l'idée d'apprendre à cuisiner. (Amusant.. ou plutôt flippant lorsqu'on sait qu'elle pourrait se payer un chef renommé avec la fortune qu'elle à acquéri le jour de son dix huitième anniversaire)

Elle avait vu le descriptif de cette activité extra scolaire lorsqu'elle était passer au bureau des inscriptions afin de faire une demande de chambre. Elle avait complètement zappée, la paperasse et elle vous savez..
Oui, du coup elle se retrouvait obligée de séjourner en attendant dans une confrérie de Pom-pom girl en reconversion.. Un cauchemar, il y avait des filles partout avec des conversations de filles, du maquillage débordant des tiroirs et des visages, des conneries plein la cervelles.. De parfaite nunuche -ex pompom pardon- mais vous savez quoi ? Même ça, cela n'avait pas suffit à atteindre sa nouvelle bonne humeur..
Par contre une surprise de taille l'attendait..

Kenzie était assise dans cette salle de classe dignement relooké version restaurant gastronomique. Le professeur n'était pas encore arrivé mais il était annoncé que se serait une initiation "crêpe". Elle était accoudée sur un plan de travail au milieu de la salle rêvant déjà à ces délicieuses crêpes qu'elle allait bientôt pouvoir déguster. Les meilleurs qu'elle n'aurait jamais mangé puisque se serait : les siennes ! Quand tout à coup une voix plus que familière se manifesta dans son dos...

Bicarbonate de Sodium… Bicarbonate de Sodium… Bi… Eh ! Tu pourrais pas faire un peu attention ?!

Pesta un jeune homme à l’allure élancée et à l’air quelque peu sombre et mystérieux à l’étudiant (sans doute en lettres, ils ne regardent jamais où ils mettent les pieds ces sombres crétins). Il arrivait bien souvent à Eliott Jeckyll de parler à voix haute, exact, c’était un fait. Ce qu’il se demandait était cependant de la plus haute importance. Même plus que ça peut être. Il fallait impérativement que Eliott vérifie la formule du bicarbonate de sodium. Pourquoi donc marcher en prononçant son nom alors ? Parce que chez certaines personnes (dont Eliott) le cerveau est mieux irrigué lorsque l’on parle en marchant. Pour des raisons que personnellement en tant que narrateur, j’ignore complètement.
Bref. Bien entendu, il aurait été si simple pour Eliott de faire des recherches sur son ordinateur, ou, encore mieux, de se rendre à la bibliothèque (on est un puriste ou on ne l’est pas après tout). Mais en tant que jeune dérangé, il avait préféré éviter de fréquenter la bibliothèque aux heures de pointes, il se sentait capable de commettre un meurtre si jamais sa route croisait celle d’un crétin un peu trop congénital pour respirer le même air que lui. Et puis il n’avait jamais été très branché informatique. Et puis il avait faim. Et puis une excursion en cuisines, c’est toujours intéressant lorsque l’on a un appareil photo quasiment greffé à la main. Comme une extension de votre bras. Pas dans le sens premier du terme. Eliott n’était pas un être bionique. Cependant, il était vrai qu’il gardait toujours son appareil autour du cou, lui donnant un air d’artiste torturé doublé d’un brillant étudiant en médecine. Schizophrène, vous avez dit schizophrène ?
Il poussa donc la porte des cuisines d’un air distrait, absorbé tout entier pas ses pensées et la porte alla violemment s’écraser contre une fille portant des collants troués. Il n’eut ni l’envie, ni l’oportunité de s’excuser puisqu’il se retrouva nez à nez avec une salle de classe bondée… d’étudiants en train de prépare ce qui semblait être de la pâte à pancakes.
Ground control to major Eliott. On a perdu le signal, que se passait t-il???
Bon, aucune trace d’un quelconque professeur, le cours ne devait pas encore avoir commencé, Eliott se dirigea vers l’allée principale à la recherche de son bicarbonate. Vous noterez tout de même l’immense simplicité de ce garçon qui, malgré tous les outils que lui propose l’une des universités les plus réputée de ce pays, il choisi une solution que personne appart lui n’aurait imaginé.
Bien, Eliott se déplace donc dans l’allée principale quand soudain. Quand soudain. Quand soudain Eliott en se penchant un peu afin de trouver son précieux produit eut dans son champs de vision… Kenzie Rose Stewarts. Etait il possible d’être encore plus malchanceux ? Peut être que si tout compte fait, certains vivaient dans un pays du tiers monde dont Eliott ne pouvait même pas prononcer le nom, mourraient de faim et devaient faire face à des atrocités comme des guerres civiles. Pire encore, certains habitants de New York trouvaient encore le moyen de porter des cirés jaunes.
Kenzie n’avait pas encore vu Eliott, il restait un espoir de s’échapper. Non, il ne tenait pas à se battre contre son ennemie de toujours aujourd’hui. Il avait eut un choc suffisamment important en constatant qu’elle étudiait elle aussi à Yale sans avoir à ajouter un autre traumatisme à sa journée.
Alors qu’il se remettait de cette terrible découverte, le professeur choisi pile ce moment pour entrer dans la salle de classe. Ce fut également le moment que choisi Kenzie pour se retourner et entre en contact rétinien avec Eliott. En réponse au regard étonné de la jeune fille, il voulu tout d’abord lancer quelque chose du genre : « non, ce n’est pas ce que tu crois, je ne me suis pas inscrit dans ce cours de cuisine pour crétins dans ton genre. Ceci dit, ça ne m’étonne pas de toi, il faut bien que tu apprennes à cuisiner ne serait ce qu’un ou deux plats afin de garder ton futur mari (à qui j’adresse d’avance mes sincères condoléances et à qui je souhaite beaucoup de courage) et pour compenser le fait que tu n’ai aucun autre atout. »
Au lieu de cela, il se ravisa, ayant une idée nettement plus amusante derrière la tête.

Stewarts ! Quelle surprise, dis moi tout… le responsable des admissions fait partie de ton réseau de drogués et tu lui a offert de l’héroïne gratuite en échange d’une place à Yale ? A moins que tu ne sois dame-pipi à la cafétéria, et qu’ils acceptent de te laisser assister à quelques cours ne nécessitant qu’un nombre de neurones limités… par charité.

Fit il en s’asseyant à côté d’elle. Non, vous ne rêvez pas, Eliott Jeckyll s’apprêtait à assister à un cours sans doute archinul pour apprendre à cuisiner

Je pencherais plutôt pour la deuxième proposition, néanmoins

Quelque part, il était bon de reprendre les bonnes vieilles habitudes, de savoir que les choses n’avaient pas changées entre eux. Oui, le contraire aurait été étonnant, je vous l’accorde.

Elle scruta la salle de classe afin de s'assurer qu'il n'y avait pas la moindre trace d'étudiant avarié.. Visiblement sa bonne étoile ne l'avait pas (encore ? ) quittée. Elle eut un large soupir de soulagement.
Une dame dont l'âge devait avoisiner autour de la cinquantaine fit son apparition. Malgré l'extravagante tenue qu'elle arborait : un tablier et une toge fluorescente des années psyché
Kenzie en conclut qu'elle devait être Mlle Lilipan le professeur d'étude culinaire. Vous savez, elle avait vraiment hâte de commencer ! En fait.. si on y réfléchissait elle n'avait jamais rien cuisiné de sa vie.. à part peut-être ces gâteaux immangeable plein de grumeau et littéralement carbonisé qu'on vous forcez à faire en classe de maternelle.. Comme si une mère résidant dans l'Uppert East Side se risquerait à goûter un truc à l'allure douteuse fabriqué par un enfant de cinq ans.
Kenzie espérait bien s'être améliorer, car dans le cas contraire la personne qui aurait la malchance d'être son binome risquait fort d'y lasser des plûmes.. Tendis qu'elle réfléchissait au moyen dont ses avocats useraient pour la sortir d'affaire en cas de mort du testeur de pan-cakes, un truc horrible, et le mot est faible se produit. Warning !! intru en vu ! Là droit devant.. Toute force déployé !! Ce .. ce .. cet espèce de truc gluant.. ICI ! Kenzie plaqua une main contre son front comme dépitée. Non, non.. Elle niait avec force. Elle refusait de voir Eliott ici. Ce ne pouvait pas être lui. Ce n'était tout simplement pas lui, voilà tout. Elle expira un peu plus soulagée, car oui en y regardant de plus près ce garçon n'avait rien d'un Eliott, il était beaucoup trop élancé, ténébreux, charismatique, mystérieux (!) et ses cheveux ? Eliott ne pouvait pas avoir de cheveux aussi brillant.. ni avoir de yeux aussi.. euh.. enfin bref, pas possible. Elle glissa sur sa chaise histoire de fixer le tableau et d'oublier ce qu'elle venait de voir.
Hallucinatioooooon.. Hallucinatiooon.. HallucinatiooooOon.. chantonnat-elle tout en se penchant d'avantage sur le livre de cuisine posée sur son plan de travail. Elle entama de lire à haute voix la recette des crêpes histoire de se concentrer au mieux et accessoirement de couvrir les gémissement d'une espèce de malotrue qui baragouinait dans son dos, osant par la même venir profaner un moment aussi sacré que celui qu'était la "création culinaire".

Préparation : 15 min + 1 h de repos / Cuisson : 2 à 3 min

Ingrédients (pour 12 à 15 pancakes) :

- 150 g de farine
- 260 ml de lait de coco
- 50 g de cassonade..

Stewarts ! Quelle surprise, dis moi tout… le responsable des admissions fait partie de ton réseau de drogués et tu lui a offert de l’héroïne gratuite en échange d’une place à Yale ? A moins que tu ne sois dame-pipi à la cafétéria, et qu’ils acceptent de te laisser assister à quelques cours ne nécessitant qu’un nombre de neurones limités… par charité.

En réponse à la diabolique tirade d'Eliott Jeckyll, elle attrapa le livre et le plaça face à son nez. Hmm, me demande bien ce que cela peut être la cassonade..
[i]Si elle décidait de ne pas le voir, alors peut-être n'existerait-il plus ? Elle faisait souvent ça lorsqu'elle était petite. Elle décidait de ne pas entendre ses parents se disputer dans la pièce d'à côté et à force cela avait porté ses fruits.. elle avait fini par oublier qu'ils vivaient avec elle. Bien sur elle ne voulait pas de solution aussi radical pour Eliott. Bien qu'elle détestait au plus haut point ce garçon, elle ne voulait pas non plus qu'il disparaisse totalement n'est-ce pas ?

Elle baissa enfin, le livre et regarda Eliott comme si de rien n'était. Comme si elle n'avait pas passée les dernières cinq minutes à ignorer totalement sa présence. Il avait pris place à ses côtés, c'est donc que lui aussi assistait au cour ? Et bien qu'il se rende util alors.

Tu sais ce que c'est que la caa-ssoo-nade toi ? Parce que visiblement nous en avons grand besoin et je n'ai pas la moindre idée de ce que ce truc peut bien être.. lançat-elle sobrement.
Elle remit le livre sous son nez, dissimulant un sourire de satisfaction. Aussi bizarre l'idée puisse-t-elle paraître, Kenzie était bien contente de voir ce crétin ici.. Elle reprit sa lecture
- 2 sachets de sucre vanillé
- 2 oeufs entiers
- 1/2 sachet de levure chimique
- 2 cuillères à soupe de Rhum ambré ???!! Merveilleux.. Tout ceci était sincèrement merveilleux ! La jeune fille se mit à sourire ravie. Un plan on ne peut plus machiavélique lui vint à l'esprit.. Mais avec Eliott il faudrait la jouer fin stratège, ce garçon anticipait TOUT depuis cette histoire de placard
Pourquoi est-ce que tu me regardes de la sorte Jeckyll ? Occupes toi plutôt de laver ces oeufs.. . Elle les lui tendit l'air de rien..
A croire que Kenzie se la jouer suicidaire ce soir. Parce que justement depuis cette histoire d'enfermement dans un placard à balais un soir d'Halloween lors de leurs petite enfance, le garçon avait développé une véritable phobie vis à vis des oeufs et ça, elle le savait très bien. On prend les même et on recommence : La guerre était donc une fois de plus déclarée !

Ainsi donc il allait assister à un cours de cuisine. Bien. Autant jouer le jeu à fond, il ne restait plus que ça à faire de toute manière. Il ôta d'un geste lent son long coupe-vent beige, dont le col été toujours remonté, lui donnant un air à la fois louche et mystérieux. Il remonta ensuite les manches de son pull à col roulé, et daigna enfin s'asseoir auprès de Kenzie ne prenant même pas la peine de lui adresser le moindre regard. Oui, le cours risquait de se révéler drôle... mais pas dans le sens imaginé par Eliott, malheureusement pour lui. Enfin, ne révélons pas trop vite ce qui risquait d'arriver à Eliott suite à une absorption abusive du dernier ingrédient de la pâte à crêpes...
Pour le moment, il croisa les bras sur sa poitrine, et resta immobile, regardant droit devant lui, de l'air si sérieux qui le caractérisait si bien. Il coula finalement un regard vers Kenzie, ne pouvant l'ignorer plus longtemps. Pourquoi ne répondait-elle pas à ses attaques? Quelque chose clochait chez elle ou quoi? Et la voilà qui se mettait à parler de cassonade.
Il secoua la tête d'un air dépité et retourna à sa position initiale, observant sans ciller la femme à l'air étrange, très... aciiiiiiid dans son genre. Elle du se sentir tellement observée qu'elle se dirigea directement vers Kenzie et Eliott, sans doute intriguée par le fait que seulement une personne (je vous laisse deviner laquelle) du binôme semblait s'activer. Elle y voyait sans doute là une forme de misogynie de la par d'Eliott (ça ne restait en réalité rien de plus grave qu'une misostewarts) et en tant que potentielle fan des années, psychés, elle était sans doute féministe.
Sa façon d'aborder Eliott ne frôla pas le pathétique non. Sur l'échelle de richter du pathétique, elle se situait sans doute à 9,9999. C'est dire. Elel s'avança donc, liste des élèves à la main.

Bonjoooooooour vous aurez sans doute compris que je suis votre professeur, mais appellez-moi Betty, voulez vous...

Eliott tourna la tête pour la dévisager. Elle du sans doute être un peu intimidée par le fait qu'absolument aucune expression ne puisse être lue sur son visage.
Prenant son courage à deux mains, elle poursuivit, mais la bataille était déjà perdue.

Ahem... et, votre nom s'il vous plait?

Le visage d'Eliott se fendit d'un large sourire chaleureux, contrastant fortement avec la froide pâleur de ses yeux.

Je pense qu'il vaudrait mieux que vous vous en teniez au pronom "vous"... voulez vous?

Et sur ce, Betty-le-professeur retourna à son bureau, ruminant sans doute son cuisant échec.
Il reporta son attention sur Kenzie qui semblait... vouloir... communiquer. Hum. Parfois, il se disait que la fille avait autant de neurones que Melchior, son dernier poisson rouge, disparu tragiquement dans des circonstances que nous n'évoquerons pas ici. Mais ensuite, il se souvenait de la gue-guerre de leur enfance, et se souvenait qu'elle était tout de même plutôt coriace dans la stratégie, seule contre Cicely et lui même. La cassonade. Le faisait-elle exprès?
Il lui lança un regard éloquent, du genre "boooooouh espèce de golmon, va!" et décroisa ses bras pour les appuyer contre la table, se penchant légèrement dans une attitude légèrement nonchalante et clairemet arrogante.

Je croyais qu'à l'université, en principe, ils ne prenaient que les personnes titulaires du bac...

Il tendit la main pour attrapper la petite boîte, avec l'inscription "CASSONADE" inscrite de manière à ce que, même les plus mal voyants et séniles d'entre nous puisse le déchiffrer sans trop de difficultés.
Il lui adressa ensuite un grand sourire. Oh, elle aurait pu le croire sincère, s'il elle ne connaissait pas Eliott Jeckyll comme sa poche: excellent jeu d'acteur et ironie étaient deux de ses maîtres mots.
Kenzie fit ensuite quelque chose qu'elle n'aurait définitivement pas du faire. Elle tendit les oeufs à Eliott, lui demandant de laver les oeufs. Il réprima un frisson. Des oeufs. Cru. Peut être même pourris. Pourris. Il repoussa avec délicatesse le bras de Kenzie, puis s'approcha d'elle, lui disant sur le ton de la confidence, un ton doucereux, comme s'il était en réalité en train de flirter avec elle.

Stewarts, sois mignonne, évite de me prendre pour ton larbin. Je peux rapidement trouver où tu habites, et je suis au courant pour ton allergie mortelle aux kiwis [ bon on va dire que la pauvre est allergique aux kiwis xD ] un accident est si vite arrivé... du kiwi... qui irait soupçonner un assassinat? Un simple kiwi...

Oh, bien entendu, Eliott n'avait pas la moindre intention de liquider Kenzie, il s'ennuierait trop sans elle, il était forcé de l'admettre. Mais ça faisait psychopathe de dire des choses comme ça. Pas vrai?
Il s'éloigna d'elle, un grand sourire sur les lèvres. Les personnes derrière semblèrent amusées, pensant sans doute qu'Eliott s'était inscrit en cuisine pour faire la cour à la fille qu'il n'arrivait pas à aborder autrement. Ahahahaha.
Comme si de rien était, il attrapa un doseur et la cassonade.

Lave les oeufs toi même, je m'occupe de faire les dosages...

Je pense qu'il vaudrait mieux que vous vous en teniez au pronom "vous"... voulez vous?

Et bim.. prends-toi ça..
Kenzie qui avait guettée la scène, mis à mort de Betty partie 1, du coin de l'oeil laissa échapper un généreux soupir.. Eliott, Eliott, Eliott. Ce garçon ne changerait donc jamais ? Elle appuya son coude contre la table et y déposa son menton feignant toujours de lire la recette des pan cakes.. Veint le moment de la fameuse question Cassonade. Bien sur comme elle s'en douter, la junkie (ex junkie voyons eeexx junkieee !) eut une réponse on ne peut plus marquée par le dédain tu meurs. Jeckyll et son sourire de dandy de ces dames arrogant, désignèrent à Kenzie un flacon qui se trouvait face à elle, dont l'inscription en lettre capital montrait qu'il s'agissait de cassonade et qui par la même occasion sous entendait qu'elle était "foncièrement stupide de poser une question aussi débile.."
Notons que le jeune homme excellait dans ce rôle de composition et s'il n'avait pas eut de légère tendance à la schizophrénie et à la misanthropie, et s'il n'avait pas été aussi décérébré il aurait sans doute pu constituer un excellent parti New-Yorkais. A la bonne heure, il était fou, enragé, fanatique, dingue, anormal, idiot, crétin, bizarre, timbré (si vous voulez d'autre synonyme.. ) . Seule une barge serait capable de craquer pour un tel spécimen.

Jeckyll s'était rapprocher lui susurrant à l'oreille les mots suivant :

Stewarts, sois mignonne, évite de me prendre pour ton larbin. Je peux rapidement trouver où tu habites, et je suis au courant pour ton allergie mortelle aux kiwis un accident est si vite arrivé... du kiwi... qui irait soupçonner un assassinat? Un simple kiwi...


Tss ! Abrutie ! Assassin ! Il oserait donc ??
Key se mordilla la lèvre nerveusement, tout en ne le quittant pas du regard. Elle tentait de décrypter dans ses yeux s'il était sérieux ou s'il bluffait. Mais rien à faire, ce garçon était une vrai pierre tombal.
Pensive, elle tripota une mèche de ses long cheveux blond, elle tentait d'y voir plus clair, d'un côté c'est vrai qu'il la détestait tellement qu'il en aurait bien était capable. Peut-être devrait-il disparaître de la surface ionique de la planète en fin de compte !
A s'y méprendre, tout prêtait à croire qu'il flirté ouvertement : Chuchotement à l'oreille, regard yeux dans les yeux, moue rêveuse.. Ciel ne les insultez pas voulez-vous. Était-il nécessaire de préciser les raisons pour lesquels Kenzie détestait ce mec ?!
Il fallait dire que tout en lui, faisait qu'elle avait une terrible envie de lui sauter dessus et de l'étrangler ! Mais, Key reprends-toi, tu ne dois pas t'égarer. Elle devait garder son self contrôle jusqu'à ce qu'il soit enfin à sa merci ! Elle mettrait fin à ses jours dans les règles de l'art. Oui Betty, n'ayez crainte vous serez vengée de votre bafouille croyez en notre parole ! Et la vengeance à un nom : Kenzie Stewarts. [Musique d'opéra épique, tombé de lumière, projecteur fixe sur la blondinette ]


Quelques dosages plus tard et après le terrible carnage qu'avait du endurer ce pauvre plan de travail la pâte à crêpe était enfin prête. La jeune fille qui était à présent méconnaissable et complètement enfarinée se pencha pour regarder au fond du saladier. Elle grimaça contrariée puis jeta un regard réprobateur a Jeckyll.

Je t'avais bien dis de les battre ces oeufs ! Ya plein de grumeaux maintenant, on fait comment monsieur l'intellectuel ? Key avait usée du même ton "booh espèce de golmon va" dont lui même s'était servi précédemment au sujet de la cassonade. Elle n'attendit pas de réponse de sa part, car visiblement elle n'avait pas fini de tergiverser..
OOOooh et si Monsieur n'avait pas jouer les chochottes nous n'en serions pas là. D'ailleurs je tiens à signaler qu'à cause de ta soit disant phobie d'hypocondriaque torturé, on se retrouve ou plutôt JE me retrouve toujours dans de sales situations ! Oui.. hein, parce que si en 4e, on a eut un C- au devoir de biologie c'est à cause d'un certain crétin qui a décidé de tuer l'oeuf de caille supposé être notre "enfant" à coup de marteau !

Et oui.. ce n'était donc pas la première fois qu'ils travaillaient en binome. Le destin avait hélas pour eux décidait de malmener ces pauvres enfant.

C'est fou ce qu'elle était ingénieuse, Kenzie avait profité de ce monologue pou détourner l'attention du jeune homme qui bien dommage pour lui et tant mieux pour nous n'avait pas remarqué qu'au lieu de rajouter du lait pour dissiper les grumeaux, notre vengeresse avait mit du.. rhum ambré forcément. Il ne restait donc plus qu'une poignée de crêpe entre le bohneur et Kenzie. Car une fois Eliott, ivre mort à coup de crêpe, il serait doux comme un agneau.. mouhahaha. Sadique, vous avez dit ?

[dsl de la médiocrité de la chose.. ]

BINGO ! Eliott Jeckyll être du mal avait mordu à l'hameçon.. Il mangeait naïvement les pan de cakes sans même se rendre compte que plus il avalait ces trucs plus il perdait son état de conscience. C'était du pur délire à quel point ce garçon était débile ! Il n’avait rien vu venir.
Telle l'amazone foudroyée par sa propre flèche empoisonnée ! Parce que sérieusement en dix huit année c'était la première fois qu'elle voyait Eliott baisser aussi facilement sa garde. A la réflexion faite, elle ne pouvait pas être soul pour la simple et bonne raison que seul Jeckyll avait participé à la dégustation. D'ailleurs, il avait fallu redoubler de vigilance pour ne pas que cette Betty ne vienne mettre en péril tout le plan diabolique de notre jeune disturb. Cette dinde était venue à trois fois roder autour de Leurs plan de travail ! Enfin bref, Eliott était à présent plus que pompette, c'était un spectacle à la fois bizarre et tragique. La tension dramatique résidait dans le fait que c'était la première fois que Kenzie voyait le jeune homme aussi serein.. Aussi souriant.. Aussi insouciant... naïf.. Et surtout aussi gentil !! La jeune fille était entrain de laver un saladier.. ou plutôt inonder la salle compte tenu du fait que Kenzie Stewarts n'avait jamais rien lavée de sa vie si ce n'est son propre organisme.. Tandis que sa pauvre victime faisait une sorte d'ode à la vie.. La jeune fille le regardait sourcils froncés... Malgré la joie qui aurait du se dégager d'elle à ce moment précis, Kenzie était on ne peut plus contrariée ! Elle avait créer un.. Un ... MONSTRE !!!
Il était entrain de faire des bulles de savon Eliooott ! SON ELIOTT ... Le type qu'elle s'était toujours amusée à détester.. Elle l'avait tué.. Bon tant pis, elle s'en remettrait. C'était pas comme s'il était genre indispensable pour son épanouissement personnel si ? Non..
Il était perdu dans ses pensées une mine atrocement mièvre sur le visage et ses yeux émerveillé par un rien ! Le « rien » s’avérait justement être une mèche de ses cheveux blond..
Stewarts, est ce que j'ai déjà mentionné le fait que tes cheveux sont très jolis?
Ooh... Ooh.. On à un problème !
Kenzie eut un sursaut.. Elle plaqua une main contre sa poitrine et arracha la mèche bourrée de liquide vaisselle des mains de ce traître ! Oui parfaitement, un traître ! Il n’avait pas le droit de jouer à cela ! Est-ce qu’elle lui disait elle qu’il avait des yeux magnifiques et qu’elle ressentait un fourmiment au creux du ventre à chaque fois qu’il la regardait lui et son je m’en foutisme de blasé plein de dédain avec un peu trop d’insistance elle ?! Non ! NON ! ET non.. Parce que ce n’était pas dans le contrat.. C’était pas pour ça qu’elle avait signée à la base.. Elle écarquillait les yeux l’air débile.. Totalement déconcertée par ce retournement de situation telle l'amazone foudroyée par sa propre flèche empoisonnée !
La cloche avait sonné et les gens sur le point d’évacuer la salle, elle en aurait bien fait de même.. Mais c’était plus fort qu’elle.. Une petite voix, sa crétine de conscience ou on ne sait quoi d’autre lui commandait de rester. Elle ne pouvait pas partir et le laisser dans cet état.. Enfin techniquement si.. mais émotionnellement non.. Mais bordel c’est Eliott Jeckyll.. il fallait qu’elle parte de cette cuisine dopée aux hormones.. Key se hâta de ranger ses affaires..

Eliott allait-il la retenir ou se contenter de chanter la chanson de Candy ?? [xDD]

[ La Louchette corp tiens à avertir nos valeureux spectateur de la violence de la scène qu'ils s'apprêtent à voir... à leurs risques et périls ]

Le plancher tournait dangereusement sous les yeux d'Eliott Jeckyll, ça lui donnait presque envie de vomir... chose qu'il ne fit pas bien sûr, ne cassons pas l'imagine sublimée du Jeckyll qui est déjà, avouons le, bien amochée. Le plancher tournait donc tellement qu'il se concentra sur la mèche de cheveux qu'il tenait entre ses doigts. Une mèche... blonde cendrée... avec des reflets dorés... lisse et soyeuse... nourrie chaque jour avec Frolic. Il eut ensuite l'inspiration de sniffer les cheveux de Kenzie. Oui, il alla même jusqu'à s'en faire une moustache, acte lui donnant un air occillant dangereusement entre le phoque gelé de la banquise et le dégénéré total. Uh.
Allez savoir pourquoi, Kenzie ne sembla guère (oui, aujourd'hui je fais un effort, je parle bien) le geste affectueux de son poto de toujours, elle se retira vivement en poussant un hurlement digne de "Psychose" de ce bon vieux Alfredo (oui, aujourd"hui j'use également des hyperboles et autres figures de style, je me sens d'humeur très littéraire).
Eliott la regarda avec une incrédulité choquée à faire pâlir le petit garçon de sept ans et demi dont le furby vient de se faire lâchement écrasé par un caïd lambda. Peut être devrait il lui montrer plus souvent son affection, pour ne pas qu'elle agisse comme s'il lui avait lança un sortilège "pardonnable-mais-qui-fait-morfler-quand-même-et-je-sais-de-quoi-je-parle", c'est ce que furent les pensées d'Eliott, alors que Kenzie ramassait ses affaires et s'en allait, comme troublée telle l'amazone tombée de son cheval (quoi que je ne sais pas si les amazones avaient des chevaux).
Kenzie s'apprêtait donc à partir. Uh. Mais non! Non non non! Eliott ne voulait pas qu'elle le laisse tout seul! Il allait faire noir, et des loups allaient peut être venir le dévorer, si elle n'était pas là pour le protéger! C'était une amazone après tout, elle avait réussi à lui casser le coude lors de leur seule et unique séance de lutte, en primaire (ils avaient ensuite été condamnés à passer leurs séances assis sur des bancs séparés, pour canaliser leur violence) et à lui infliger nombreux oeil au beurre noir...
Eliott s'élança pour la rattrapper, comme dans un film au ralentit, tel le héros à la chevelure chatoyante, il s'apprêtait à le faire, d'un pas presque digne (pour quelqu'un de complètement ivre) quand...

BOUMCRAPAFDABOUM

Quel était le sombre imbécile qui a un jour décrété que cette salle servirait à faire la vaisselle? Et quel était l'abruti plus sombre encore qui maniait si mal la vaisselle que de l'eau s'était répandue partout sur le sol, servant ainsi de magnifique piste de ventriglisse?
Quelque secondes plus tard, on retrouve notre Eliott assis par terre, tenant son visage douloureux dans ses mains. Dans sa chute, il s'était râpe assez violemment contre la table, provoquant des égratignures tout le long de son visage. Pour couronner le tout (parce que je ne fais jamais les choses à moitié) l'étagère tout entière de casseroles lui était tombé sur la tête. Il saignait même un peu au front (oh, doux Jésus Seigneur). Devinez qui va avoir des égratignures, bosses et peut être même un bel oeil au beurre noir?

Kenzie allait elle venir en aide à ce pauvre manant ou le laisser dépérir comme une carcasse de mamie pas fraîche?

[ Pas mieux, désolé... pourtant, je trouve que mon accroche était vendeuse et pleine de promesses ]

A peine venait-elle de franchir le seuil de la porte qu'un monstrueux fracas retentit en écho dans le couloir. La jeune fille s'immobilisa levant un sourcil dans un soupir de désolation peu sincère.
Forcément, il avait fallu que cette pauvre cruche* s'étale par terre telle la crêpe assassine se heurtant contre le plafond d'une cuisine. S'il n'était pas en pleine crise hallucinatoire de par sa faute Kenzie aurait juré que cet idiot l'avait fait exprès par simple esprit de contrariété. Comprenez pour enquiquiner le monde mais surtout elle et sa fichu conscience d'être humain. Et à présent depuis qu'elle n'était plus sous dépendance de drogue éphémère, sa conscience pointait un peu trop le bout de son nez à son goût si vous voulez savoir !
Bien évidemment Kenzie trop occupé à marmonner des noms d'oiseaux à l'adresse du garçon qu'elle observait en ce moment d'un coin de l'encadrement de la porte ne s'était absolument pas rendu compte que la raison principal qui avait mené cet écervelé de Jeckyll à ramper dans une énorme flac d'eau c'était qu'il avait tenté de la retenir. Le fait est que son comportement héroïquement mièvre était passé (par chance ? ) inaperçue.

Pourrais-tu m'expliquer Eliott ce que tu fais par terre ?

La voix de la jeune fille était certes un tantinet sarcastique mais on pouvait néanmoins y déceler un soupçon de sympathie à l'égare de ce pauvre garçon.
Celui-ci était beaucoup trop hors d'état pour pouvoir rétorquer quoi que se soi de cynique contrairement à son habitude. C'était vraiment bizarre de le voir comme ça. Key avait presque de la peine pour lui. Il était trempé mais il avait l'air de s'amuser :
"OooooooOoOOoh clap clap regarde elle est revenue ! " dit-il à ce qui semblait visiblement être son nouvel ami. Un gant de cuisine en forme de : Snoopy ? { x) }

Kenzie jeta son sac par terre et s'agenouilla près de ce qui était supposé être "son meilleur ennemi" et pour la première fois certainement depuis le début de sa jeune existence elle se comporta envers Eliott comme s'il n'avait pas s'agit d'Eliott.

Aller donnes moi ton bras Jeckyll.. tu peux pas rester là, tu es tout mouillé. Tu risques de tomber malade. Et sincèrement n'y vois aucun geste d'attention particulière envers ta personne mais tu ne me serais plus d'aucune utilité mourant..
Elle détourna le regard vers le sol. Et c'est non sans désolement qu'elle constata l'ironie de sa phrase puisqu'en fait il n'était déjà plus d'aucune utilité d'un certain point de vu étant donné que le jeune homme ne pouvait plus combattre !
Kenzie tenta de le relever mais loin d'une James Bond girl elle flancha elle avait du mal à porter un type qui faisait le double de son poids. Et puis elle ne voulait pas non plus être trop proche.. on ne savait jamais. Quelqu'un aurait pu les surprendre ici sur ce sol.. plutôt mourir !

Sacré Kenzie fidèle à ses principes en toute circonstance. Eliott Jeckyll demeurrait Eliott Jeckyll soul ou non !
Enfin vous noterez tout de même que c'est justement à cause du fait qu'elle ne veuille pas se retrouver dans une situation compromettante pour sa réputation en se montrant trop proche de sa victime que Kenzie se retrouva JUSTEMENT dans une position on ne peut plus débile.
En tirant la manche d'Eliott, elle perdit l'équilibre et glissa à son tour dos plaqué contre le sol trempé. Les deux jeunes gens se retrouvèrent à quelques centimètre l'un de l'autre..
Il se mit à sourire l'air bêta.. il était trop lourd bien sur pour qu'elle ne puisse se débarrasser du poids de ce malotrue
Tu trouves ça drôle peut-être ? Aller.. Ellioooooteeeeuuuh.. bouge-toi de ce qui est à proprement parler MON organisme s'il te plaît.. ! Peut-être devait-il sans doute y avoir un peu d'alcool dans cette eau puisque finalement Kenzie se mit à rire à son tour. C'était franchement bête comme situation tout de même..

Débile.. vous avez dit débile ?

{*: pour le pauvre gourde !}

Snoopy et Eliott étaient en pleine conversation mentale se sujet passionnant qu'était l'insolation des niches pour chien. Mais Kenzie, allez savoir pourquoi, eut la fâcheuse idée de vouloir le remettre sur pieds! He! C'était lui où elle essayait de le brutaliser! A L'AIDE! Eliott résistait donc, ce qui n'était pas bien difficile, puisque même ivre, il restait tout de même plus fort qu'elle (eh ho faut pas déconner non plus!).
Ça y est, c'était limpide maintenant.... Kenzie voulait éloigner Eliott de Snoopy, elle voulait le garder pour elle toute seule. TRAÎTRE!

Laisse moi tranquille! Qu'est ce que tu veux? Tu es jalouse de Snoopy, c'est ça! Laisse nous tranquille!

Et il se mit à se débattre de toute ses forces (enfin, de toutes les forces que son état pouvait lui permettre) pour se libérer de l'oppression exercée par son ennemie de toujours. En vain. Elle tenait bon la petite. Il semblait qu'au fur et à mesure qu'il se débattait, Eliott retrouvait peu à peu ses esprits. Le coup sur la tête l'avait indéniablement aidé à dessouler... mais pas assez pour l'empêcher de parler avec un snoopy qui disait "lol".
Il était assez incompréhensible que Kenzie veuille lui venir en aide. Elle avait toujours fait en sorte qu'il se mettent dans des situations embarrassantes, dangereuses, compromettantes, ou les trois à la fois. Si elle avait pu le pousser du haut d'une falaise, elle l'aurait fait, mais malheureusement, aucune sortie dans les grands canyons n'avait été organisée lors que leurs années de primaire et de collège.
Bon, ça commençait à bien faire, Kenzie tirait maintenant de toutes ces forces sur sa manche. Il fronça les sourcils en la regardant d'un air prétendument méchant qui relevait plus du comique, et c'est ce qui dût la déstabiliser puisqu'elle glissa par terre, entraînant Eliott (et Snoopy) avec elle.
La position dans laquelle ils se retrouvèrent était pour le moins inconfortable, du moins pour Kenzie, puisque Jeckyll, pour sa part, ne se rendait qu'à moitié compte de ce qui se passait. Il ne bougea donc pas. Faisant comme tout était normal, ce que, à l'évidence, NE L'ETAIT PAS!
Et Eliott continuait de sourire bêtement. "Tu trouves ça drôle peut-être ? Aller.. Ellioooooteeeeuuuh.. bouge-toi de ce qui est à proprement parler MON organisme s'il te plaît.. !" il ignora la remarque, plus concentré sur une autre idée qu'il avait en tête.

Stewarts... tu ne m'avais jamais dit que tu pratiquait le football américain.. si j'avais su, je me serais inscrit dans l'équipe adverse quand on était petit, juste pour pouvoir te casser la figure en tout légalité...

Et là, Kenzie se mit à rire, et Eliott se mit à rire, et Snoopy se mit aussi à rire. Tout le monde riait. Il fallait absolument qu'il réagisse, sinon la situation allait devenir... trop bizarre... et trop romantique... NAOOOOOOON!
Eliott sortit Snoopy de sous Kenzie (oui, elle l'écrasait, le pauvre) et s'adressa directement à lui.

J'ai appris deux choses aujourd'hui, Snoopy: Stewarts fait du football américain, et elle a de beaux cheveux...

Il reporta ensuite son regard sur celui de Kenzie, perdant son sourire, trop concentré sur le visage de cette dernière... La base lance un appel à Eliott J... sortez vous de là soldat, sortez vous de là! Mais Eliott ne bougea pas.

[Oyé.. Oyé .. plus mièvre tu meurs - adieu monde cruel ]


Peut-être était-ce la chaleur, Kenzie n'était plus vraiment certaine d'être très à l'aise à présent. L'instant qui avait suivi le moment d'amusement entre les deux plus célèbre têtes brûlés que l'histoire de la ville n'ait jamais connu, semblait durer une éternité.
Kenzie avait toujours été persuadée qu'un gosse tout de vert vêtu, ressemblant à peu près à Peter Pan contrôlait le temps armé d'une montre merveilleuse. Elle le savait ! Elle savait que ce chenapan avait la faculté de le faire s'accélérer ou au contraire s'éterniser. Elle avait pu constater lors de ses long moment de planque qu'en général, il faisait en sorte que les instants les plus merveilleux durent un infime fragment tandis que les autres.. Ceux qui étaient beaucoup plus gênant, s'éternisent à l'infini pour le plus grand bohneur de son sadisme.
Nous étions à présent dans le deuxième cas de figure.. ou peut-être pas. Peut-être qu'au fond tout était aller beaucoup trop vite, si bien que Kenzie n'ait pas eu vraiment le temps de comprendre ce qu'il était entrain de lui arriver. Peut-être que malgré la gène apparente qui dégorgé de la situation, elle aurait voulu étrangement qu'elle dure un peu plus.
Kenzie était toujours dans la même position ridicule qui devenait de moins en moins ridicule en fin de compte. C'était.. c'était.. presque.. -j'insiste sur ce détail- rom..antique.. ROMANTIQUE pas la rome antique..suivez donc un peu jeunes gens. Ce n'est pas que je veuille casser ce moment de romantisme improbable mais vous avouerez qu'on peut rester fortement perplexe quant à ce qu'il était entrain de se produire dans cette salle de classe. Que se passait-il d'ailleurs ?

Eliott semblait être en position de supériorité. Ayé, il avait gagné ! Il pouvait l'assassiner à coup de poêle à frire s'il le voulait. Personne ne le saurait jamais, c'était le moment parfait pour mettre un terme à cette bataille qui durait depuis des générations [leurs parents ne s'aimaient pas hein ^^ quelle tragédie].
Et pourtant, il ne bougeait pas.. il ne parlait pas.. Et Kenzie alors.. mademoiselle la grunge.. mademoiselle la désintoxiqué.. mademoiselle qui devait subire des travaux d'intérêts généraux chez Barneys (ceci est une autre histoire).. mademoiselle qui lui avait cassée le bras.. mademoiselle qui venait de le droguer à grand renfort de pan de cakes !
Elle ne pouvait pas avoir dit son dernier mot n'est-ce pas ??! Kenzie Rose Stewarts allait le frapper lui et sa saleté de marionnette.. Kenzie.. Non ? comment ça non..
Souffrait-ils tout deux d'un traumatisme crânien ? C'est vrai qu'ils s'étaient écrasé sur le sol, il y a à peine cinq minutes, les séquelles était probablement entrain de se faire ressentir.

Kenzie aurait bien voulu répondre à Eliott, une remarque pleine de cynisme la jeune fille ne parvenait pas à se concentrer sur la conversation. Elle se demandait sincèrement pourquoi personne n'avait pensé à activer la climatisation. Tout ça sous prétexte que nous étions en plein New-York et qu'il faisait moins de deux degrès ?! Vraiment ce que le monde pouvait-être injuste par moment..! Elle était donc contrainte de mourir de chaud dans cette pièce, avec un type qu'elle semblait voir pour la première fois. Peut-être était-ce dû au compliment que Jeckyll lui avait fait. Jamais il ne l'avait complimenté auparavant, même pas pour rire. Alors forcément ce genre de petit détail insignifiant pour certains crée dans le cas présent une faille, un véritable troue noir non sans conséquence. Kenzie se contentât de le regarder.. à peine trois secondes tout cela avait duré à peine trois secondes. Trois secondes sufisament longue pour qu'à l'intérieur d'elle s'engage un dualisme extrême. Elle était attirée par l'interdit mais à la fois tiraillé par sa conscience qui lui conseillait vivement de l'envoyer balader et de s'en aller. Son coeur semblait battre à cent à l'heure, peut-être finirait-il par lâcher et n'aurait-elle plus à se torturer intérieurement. C'est alors que tout se bouleversa, lorsque leurs visages ne semblèrent être séparés plus que par quelques millimètre. Qui de l'un ou de l'autre avait posé ses lèvres le premier peu importe le pire venait d'être commit : Kenzie Stewarts et Eliott Jeckyll venaient d'échanger un baisé furtif ici même dans cette salle de classe de cuisine désertique !

[ à la demande générale et sous les menaces... ]

Il était impossible de calculer avec l'exactitude d'un scientifique le nombre de fois où Kenzie Stewarts et Eliott Jeckyll s'étaient tous les deux retrouvés sur le sol. Cours de lutte à l'école, ou encore la fois où Eliott avait décrété que Kenzie jouerait le rôle du tapis dans la celèbre interprétation que sa soeur et lui même jouaient de "Hamlet" (oui, il y a bien un tapis dans "Hamlet", et oui, les Jeckyll ont toujours eu des occupations étranges) et où Eliott s'était lui même retrouvé en posture du tapis au moment même où Kenzie lui avait sauvagement mordu le molet (avant de se faire à son tour mordre par Cicely, et je vais clore ma phrase ici, sinon nos fidèles fans ne vont plus être en mesure de suivre quoi que se soit). Il y avait également eut cette fois où, dans un élan de tentative de réconciliation, leurs parents les avaient obligés à jouer aux billes (ô quelle mauvaise idée n'avaient ils pas eut là) et l'issue de la partie s'était terminée par terre, les petiots s'accusant mutuellement de tricherie (en fait, seul Eliott avait sournoisement triché).
Néanmoins, cette fois ci, la situation semblait différente, voire carrément surréaliste. C'est vrai, avait on déjà vu un Eliott ivre? Très rarement. Et dire qu'il s'était fait avoir comme un vulgaire bleu, comme s'il n'était pas lui même Eliott le manipulateur qui pouvait, s'il se donnait un peu de mal, avoir le monde entier à ses pieds...
Ensuite, ce moment avait quelque chose de relaxant, il se sentait plus ou moins bien, ce qui était fortement anormal étant donné qu'il se trouvait en compagnie de la fille la moins susceptible de se trouver sous lui en cet instant même: Kenzie Stewarts... C'était un peu comme quand vous êtes dans votre voiture, tout seul, et puis que vous allumez la radio, et que passe pile la chanson que vous voulez entendre, et que vous ouvrez la vitre et que vous vous sentez infini. Et que tout le monde entier sourit. Eliott était il en train de virer niais total? Eliott ne souriait jamais de manière niaise. Jamais.
Silence. Long silence. Et puis les lèvres de Kenzie. Les bras d'Eliott qui le maintenaient au dessus d'elle fléchirent, et il jugea plus sage de s'allonger à côté d'elle, afin d'éviter un accident banal de notre quotidien à tous: l'écrabouillement.
La respiration haletante, snoopy toujours au bout de sa main, Eliott tourna la tête vers celle de Kenzie, tous deux toujours assez proche. Et il esquissa un sourire sincère, chose qui, soyons clair, ne serait jamais arrivé s'il n'avait pas bu, et si l'alcool ne le rendait pas.. gentil. Il soupira alors qu'il entrouvrait la bouche pour parler.

Tu sais...c'est vraiment dommage que ton nom soit Kenzie Stewarts, j'aurais sans doute très envie de sortir avec toi si ce n'était pas le cas

Cette fracassante déclaration se suivit d'un silence, où Eliott observa le plafond de la cuisine, pensif, le calme l'aidant à récupérer lentement mais sûrement ses esprits. Les effets de l'alcool mélangé sournoisement à de l'inoffensive pâte à crêpe se dissipaient peu à peu, mais Eliott se sentait toujours mère Thérésa inside, et sa tête continuait à tourner.

Mais même si tu ne t'appelais pas comme ça, je ne sortirais quand même pas avec toi, tu es un vrai fouillis à l'intérieur...

Il ne pu s'empêcher de rire un peu (?????!!!!!) et de continuer à regarder Stewarts. Il se rapprocha d'elle, et déposa à son tour un baiser sur ses lèvres (pour donner à Eliott une raison supplémentaire de rage quand il aura dessoulé)

Très envie de sortir avec toi ? Avec "toi", comme le substantif pour la désigner elle : Kenzie. Ou bien est-ce qu'alors par chance Eliott s'adressait encore une fois à son satané gant de cuisson ? L'adolescente le regardait toujours aussi muette, elle avait l'horrible sensation d'être passée sous un rouleau compresseur. Elle fixa : le plafond.. Eliott.. le plafond.. Eliott. Oh mon dieu ! Qu'est-ce qu'elle avait fait ??! .. Le Plafond Kenzie, le plafond.. Inspiration - Expiration.. Tiens, il manquait une dalle sur ce plafond.. Et merde. Sa tête avait glissée par imprudence sur le côté, son regard se plongeant par mégarde dans les yeux bleu et glacé de cet assassin d'oeuf de caille, qui était.. entrain.. de .. ? Lui adresser un sourire ?! Oow.. Sourire qui notez-le avait l'air étonnamment sincère.
Pourquoi ce garçon était aussi.. agaçant à la fin grr. Il était vraiment vraiment magnanime bordel ce con. Noter peut-être que si elle le défigurait une bonne fois pour toute, elle n'aurait plus jamais aucune tentation. Qui pourrait tomber amoureuse d'un Frankenstein ? De toute manière Kenzie ne pouvait pas tomber amoureuse de ce truc infâme couché à côté d'elle n'est-ce pas ? Le simple fait de pouvoir imaginer cette option lui fila la nausée. Pire que durant ce voyage d'étude en classe de 6e où Kenzie avait été malade une semaine entière sur ce damné voilier et où du reste elle avait vomit par maladresse sur les chaussures du machin répugnant qu'était Eliott à l'époque (et qu'il sera toujours dans le fond).
Note à soi même donc : Plan numéro 1 une fois sortie de ce guêpier, engager un tueur à gage. Pas d'alternative possible, je répète pas d'alternative possible. Que croyez-vous, elle ne va pas faire le sale boulot elle-même ! Pour avoir l'obsédée de soeur chimérique et détraquée sur le dos ?! Et puis quoi encore.

Mais même si tu ne t'appelais pas comme ça, je ne sortirais quand même pas avec toi, tu es un vrai fouillis à l'intérieur...

Kenzie le regardait sourcil froncés. Elle mordilla sa lèvre inférieur nerveusement. Autant se le dire, elle était dans le fond on ne peut plus agacée et peut-être même un brin vexée. Un fouillis à l'intérieur ?? UN FOUILLIS ..??!

Heey !! Comment ça.. je.. entamât-elle en se mettant assise, calée contre le plan de travail. Elle eut à peine le temps d'avancer la suite de sa phrase, de demander ce que cet idiot entendait par "un fouillis intérieur" ( prête à lui arracher la tête au moindre signe de défaillance) qu'elle était coupée par les lèvres d'Eliott qui venait de se déposer sans crier garde sur sa bouche pourtant déjà prête à fuser de mots. Il venait visiblement (d'enfin) trouver un moyen particulièrement efficace de faire taire la redoutée Stewarts.

D'abord déconcerté par ce qui était selon elle, la réitération pure et simple de ce qui venait d'être la plus grosse erreur de leur existence (Eliott voulait donc sans doute en finir avec le monde, paix à son âme). Elle se laissa par la suite submerger par les évènements, qui on se le dise la dépassait beaucoup trop pour qu'elle puisse garder la tête sur les épaules. Alors de là, à écouter sa traîtresse de conscience, même pas capable de la résonner en temps voulu..! Ce second baisé était différent du premier, beaucoup plus passionné que ce qu'elle n'aurait jamais pu imaginé. Mais c'était très simple forcément étant donné le fait que personne n'aurait jamais pu imaginer un baisé entre Kenzie et Eliott. Personne ne devrait jamais l'apprendre ! effrayer par l'interdit moral que constitué ce baisé [oui, elle allait finir tel Esmeralda pendue dans la cathédrale, même si Esmeralda n'a pas été pendue en fait.. Disons seulement, que son frère Evan en ferait cette réécriture sans aucun problème croyez-le] mais à la fois emprunt à tellement d'insouciance, elle déposa son bras sur l'épaule d'Eliott effleurant de ses doigt le bas de sa nuque. La plupart de ses cellules tentaient de se faire la mâle histoire de ne pas avoir à témoigner de cet épisode ô combien catastrophique de la vie de leur propriétaire. Catastrophique la situation l'était indéniablement, il n'y avait pas à dire. Oh bien sur Jeckyll aurait pour sa défense un argument de taille. Il n'est pas dans son état normal, cette pauvre chose était tel l'animal sans défense. Un animal sans défense qui venait de lui dire qu'elle lui plaisait bien et qui était entrain de l'embrasser. Alors qu'elle, elle était CONSCIENTE de ses actes ! La drogue, la drogue était la solution, il fallait qu'elle reprenne la drogue et vite parce que manifestement cela ne tournait plus très rond dans sa tête depuis qu'elle était sortie de ce rehab. Tout ceci était on ne peut plus problématique. Imaginez un peu, c'était comme si Helga Pataki embrasser Hé Arnold de Hé Arnold ! [d'ailleurs message personnel si quelqu'un pouvait me dire si oui ou non Helga et Arnold ont finis par échanger un baiser à la fin se serait sympathique.. ! xD]
Joyeux bordel..
Kenzie qui avait à présent desserrée son étreinte regarda Eliott quelques secondes. Et sans crier garde non plus elle lui donna un violant coup de point dans le visage. Les cours de Boxe Française de Constance Billard aurait enfin servis à quelque chose : Haleluia !
Ne laissant pas une seule seconde de répit à ce pauvre garçon, elle le plaqua par terre assise sur lui et lui tambourina le torse d'une multitude de coup de poing.

Non mais ca va pas la tête espèce de pauvre névrosé psychotique !!! beuglât-elle telle la gamine qu'elle était la fois où Eliott alors assis derrière elle en cour de math lui avait coupé une mèche de cheveux. Elle continuait précisons-le de marteler ce pauvre type de coup.
Certes sa phrase était d'une éloquence des moins déconcertante, mais Kenzie était toujours sous le choc de ces baisers particulièrement BIZARRE, alors excusez là mais sa rhétorique en avait prit un coup forcément.[i]