L'être vivant le plus moche au monde [ Olivia ]

Mesdames et Messieurs la mouche. C'était exactement là qu'en étaient les réflexions de sir Eliott Jeckyll à cet instant précis de la journée. Le jeune homme était assis sur les marches, en haut d'un gigantesque amphithéâtre désespérément vide. Quel rapport avec les mouches me direz vous, et bien c'est très, simple, l'un de ces abominables insectes se tenait juste là, posé sur le dos d'une chaise soigneusement repliée, où étaient gravés la prose suivante: "fuck the world". Eliott avait en vue toute l'anatomie de la bête en question, ce qui lui inspirait à la fois un profond dégoût et une étrange fascination. Ainsi, c'était toujours comme cela que les sentiments d'Eliott étaient partagés: entre amour et haine, il était capable d'éprouver les deux à la fois, ceci explicant sans aucun doute sa personnalité à la limite de la schizophrénie.

Mouche. Eliott savait que les mouches étaient les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes. Par contre, Eliott ne connaissait rien aux relations amicles, au bonheur profond d'avoir une épaule sur qui compter (sortez les violons, take one). Il savait également qu'il existait trois sortes de carotides différentes: la carotide primitive, la carotide externe, et pour finir, la caratide interne. Il savait que les carotides interne et externe naissaient de la carotide primitive, et que la carotide primitive, quant à elle, était issue à gauche de l'aorte, et à droite du tronc brachio-céphalique. En revanche, Eliott Jeckyll n'avait aucune idée de l'effet que ça faisait d'être amoureux, des papillons dans le ventre et toutes ces conneries là (sortez les violons, take two).

Il y avait beaucoup de choses qu'Eliott savait, dans pas mal de domaines. Appellez ça de l'érudition, une culture encyclopédique si ça vous chante, quoi qu'il en soit, Eliott avait une capacité de mémorisation largement au dessus de la norme. Il y avait beaucoup de choses qu'Eliott savait.

Il y avait beaucoup de choses qu'Eliott ignorait. Son visage d'ange contrarié laissait bien souvent trahir le bleu de ses grands yeux éteints, capables de faire rougir la pire des catins. Il était très intimidant, la plupart du temps, on avait l'impression d'avoir à faire à une redoutable machine capable d'envoyer sarcasmes et méchancetés plus vite que son ombre. Mais il serait faux de réduire Eliott à un simple ordinateur, le jeune homme était en effet très rusé, et surtout très bon acteur, capable de tout pour arriver à ses fins -telles quelles soient-. Eliott n'avait pas vraiment d'amis, il était incapable de traiter avec les êtres humains, mis à part bien évidement avec son illustre soeur, Cicely Jeckyll. Eliott ne comprenait tout simplement pas la nature humaine, quoi qu'il puisse en dire, ça n'était pas aussi simple qu'étudier la biochimie ou l'anatomie, et c'était sans doute là sa plus grande faiblesse. Il y avait beaucoup de choses qu'Eliott ignorait.

Après avoir eut son diplôme de fin du lycée il y a un peu plus d'un an de cela, Eliott avait tout naturellement choisi médecine. Oui, étant plutôt bon élève, arrivant à emmagasiner une tonne d'informations sans trop de soucis, cela semblait être la voix logique. Et puis, médecin, ça rapporte plutôt bien, Eliott aimait ça... le profit. Il avait effectué sa première année à l'université de New York, et avait pu seulement cette année être transféré à Yale.

Il regarda encore une fois la mouche, réfléchissant intérieurement aux tortures qu'il pourrait bien lui infliger. Il avait pour ce genre de choses un peu morbides et malsaines une imagination débridée, allez savoir pourquoi. Au lieu d'écrabouiller une pauvre mouche cependant, il trouva bien plus intéressant. Il sortit son appareil photo préféré d'un geste paternel et ému, et le porta juste devant ses yeux. Il attendit ensuite patiemment que la mouche s'envole, et la captura à l'oeuvre.

Oui, je sais, prendre des mouches en photo est un brin pathétique.. mais quand on s'ennuie et qu'on a pas d'autre modèle sous la main, on fait comme on peut.

[ C'est médiocre...vraiment désolé ]

Olivia était allongée dans une forêt de fougère…elles sentaient d’ailleurs plutôt bon ces fougères et elles avaient pas une forme de fougère…NAOOON…Cette chère Marie-jeanne. Elle n’eue pas le temps de s’approcher de LA plante qu’elle se retrouva dans une baignoire remplie de sirop d’érable…en face d’elle une tête de caribou empaillé…Ewww. Olivia complètement dégoûtée se hissa tant que possible en dehors de la baignoire et….

VLADADAM

Olivia était étendue par terre, tombée de sa chaise, en plein amphithéâtre. Elle ne comprit que quelques minutes plus tard où elle se trouvait. Elle était en effet, dans l’amphithéâtre, ce qu’elle faisait là… ? Bonne question, Olivia se tritura les méninges afin de se souvenir… voilà, elle avait eu cours d’économie à 8 heures, ensuite elle s’était rendue ici pour plusieurs heures de droit et c’est là qu’elle…qu’elle s’était endormiiiiie...Bordel, et bien sûre personne n’avait eu la bonne idée de la réveiller, ni les élèves, ni même le prof. Olivia se rassit sur sa chaise, la trace de sa feuille de cours tracer sur la joue et remarqua un bout de papier jaune où était écrit : « vous me ferez une dissertation sur le cours d’aujourd’hui .» Signé par la main du professeur…Olivia lâcha une injure. Elle venait de passer un été génial, elle été allée en Floride avec ses deux disjonctées de garces, dans le Sud de la France pour voir son père où elle avait revue Brooke & Charlie, à Milan pour voir son italienne de meilleure amie Giulia et avait finie par l’Angleterre pour faire la course aux vinyles des années 60-70’s…et là...LA elle venait de rentrer à l’université de Yale, celle qu’elle avait tant convoitée pendant ses années lycées et elle à s’endormir en plein cours de Droit…

Olivia, fraîche diplômée de Constance, rangea ses affaires dans son fourre-tout Firetrap et se dirigea vers la sortie de l’amphithéâtre lorsqu’elle entendit des bruits de clichés d’appareils photos…En effet, tout en bas de la salle, se trouvait une tête brune qui gesticulait et prenait des photos dans le vide…Il ressemblait étrangement à…à Eliott Jeckyll…le déglingué que tout le monde connaissait du show de Real TV de NBC…décidément tout l’Upper s’était installé à Yale. Olivia descendit les marches jusqu’au troisième rang de table…Toujours concentré sur la prise de ces clichés, Olivia s’immisça devant l’objectif de l’appareil.

-C’est intéressant ce que tu prends en photo… ?

Olivia ne connaissait Eliott Jeckyll que de réputation dans l’Upper, elle ne lui avait jamais adressée la parole même pas lors du show. On pouvait donc dire que Yale changeait complètement les habitudes d’Olivia, logiquement elle aurait vu Eliott Jeckyll prendre en photo le vide et serait sortit de l’amphithéâtre en se disant que c’était un barjo et en se demandant ce qu’il pouvait bien faire à Yale. Mais voilà, elle changeait et sa se voyait bien.

Un bruit sourd résonna dans l’amphithéâtre. Il en aurait fallut moins pour faire sursauter la plupart d’un être vivant normal. Est il besoin de préciser que Eliott Jeckyll ne boxe pas exactement dans la catégorie « normalité » ? Il ne se laissa nullement troubler par le raffut, mais fit tout de même semblant d’inspecter la lentille de son appareil, il ne tenait absolument pas à ce qu’on le voie en train de photographier des mouches.
Bien heureusement que Eliott n’avait pas rempli la case « activités extra-scolaires » avec « j’aime photographier des insectes » lorsqu’il avait complété son formulaire d’inscription pour Yale. Pas certain qu’il aurait été accepté, même en étant particulièrement brillant. Ca faisait mauvais genre, Yale était un établissement qui avait une certaine réputation à tenir…
Il entendit bien évidement les pas se rapprocher de lui, mais resta stoïque, tel le loup dans le poème éponyme de Lamartine que cher lecteur tu n’auras probablement pas lu puisqu’il n’y a que dans mon lycée que l’on enseigne que la douleur c’est bien et qu’il ne faut pas se révolter enfinbref.
Une voix s’adressa à lui, voix qu’il réussit après un instant de réfléxion à identifier.

Olivia Waldorf

Lâcha t-il sobrement. Non pas qu'il doute de la capacité d'Olivia à retenir son propre prénom, mais c’était des choses qu’il lui arrivait de faire. Et qui étaient assez flipantes, il fallait l’avouer, quelqu’un prononçant votre nom alors qu’il est dos à vous. Encore plus déroutant lorsqu’il s’agit d’une personne que vous connaissez à peine. En réalité, le « truc » d’Eliott c’est qu’il avait une excellente mémoire pour ce genre de choses. Les voix, les visages. La voix d’Olivia, il avait eut l’occasion de l’entendre lors ce show de télé réalité auquel ils avaient participé.
Au bout d’un moment, sa majesté daigna se retourner vers son hôte (bien que l’amphithéâtre principal de Yale ne soit pas à proprement parler sa maison) et il planta son regard bleu dans celui de la jeune femme, ce qui était chez Eliott une manière de tester son interlocuteur, de voir si oui ou non il allait maintenir le regard, de se rendre un peu compte à qui il avait à faire.
Eliott pouvait distinguer chez les femmes deux sortes de beauté. Il y avait tout d’abord ce qu’il appelait « beauté canon ». Le genre de filles dont on doute qu’elles soient réelles. Comme Serena van der Woodsen par exemple. Et puis, il y avait pour lui une seconde catégorie de beauté. Il aimait appeler cette forme de beauté « beauté inconventionelle ». C’était le genre de beauté qu’il préférait, celle qu’il aimait le mieux prendre en photo. Pour tout dire, Olivia Waldorf possédait effectivement cette beauté là, il était forcé de l’admettre. Il avait terriblement envie de la prendre en photo, juste pour voir comment elle réagirait.

On dirait que tu aimes tellement Yale que tu as décidé d’y passer tes nuits…

En outre il avait ignoré ce qu’elle venait juste de dire. Et il avait prononcé sa dernière phrase d’une voix tellement traînante et neutre qu’on ne pouvait déceler aucune trace de sarcasme. Et c’est justement ça qui rendait le tout extrêmement sarcastique (suis-je clair ? Non ? Il est tard, un paquet de oreos à qui me comprend…).
Il avait toujours envie de la prendre en photo.

Il est bientôt dix neuf heures, c’est l’heure où toute la jeunesse dorée part gentiment se préparer à une soirée sans doute à ne pas louper, où je ne serai d’ailleurs probablement pas invité

Tut tut décrypteur d’Eliott : « J’en reviens pas de te voir ici, tu sais quand on est à la fac, c’est qu’on a eut son bac, qu’on a donc les capacités cérébrales pour avoir son bac, tu devrais pas plutôt être occupée à faire les choses superficielles et futiles auxquelles tu es habituée ? ». Hum. Pas si sûr qu’elle comprenne la subtilité.
L’idée de la photographier n’avait toujours pas quitté l’esprit d’Eliott. Sans aucune gêne, il leva son appareil jusqu’à son visage, effectua les réglages et prit un cliché du visage de Waldorf en gros plan.

Le poisson. Animal vertébré aquatique à sang froid, pourvus de nageoires et dont le corps est le plus souvent couvert d’écailles. On les trouve abondamment aussi bien en eau douce que dans les mers : on trouve aussi des espèces depuis les sources des montagnes jusqu’au plus profond des océans. Quelle triste chose, et oui Olivia n’avait que pour souvenir de son professeur de droit, la tête d’un poisson d’eau profonde, le poisson lanterne, poisson hideux, je précise qui a un regard vide d’expression mais un plutôt un cerveau qui ordonne rapidement de vous bouffer…vous voyez a peu près ? Mmmh ? Bref, Olivia se trouvait donc en face d’Eliott et elle venait de jouer genre la fille-photogénique-même-quand-on-l’a-prend-en-photo-par-surprise…ce qui était tout le contraire, Olivia et les photos sa n’avait jamais fait bonne figure et elle ne préférait pas voir le cliché prit quelques secondes plus tôt…Mais attendez, et si Eliott, un peu barjo (je précise), venait à prendre un malin plaisir à faire développer cette photo en centaines d’exemplaires pour pouvoir l’accrocher partout dans la fac ? bof non il va sûrement trouvé quelque chose de plus rusé que sa puisque dans une fac constituée de milliers d’élèves, il serait sûrement impossible de la reconnaître…Alors Olivia, avant qu’Eliott ne fasse quelconque chose avec cet appareil, prend lui plutôt des mains et, NON ne le jette pas par terre mais prend plutôt la pellicule dedans…Mmmh c’est vrai qu’Olivia n’avait pas vraiment pensé à être gentille et préféré ne pas aplatir son appareil avec sa paire de Louboutin serait plutôt sympa..vu qu’elle respectait le passion des autres c’est-à-dire pour Eliott : « Photographier un petit spécimen qui vole appelé la mouche… ». Olivia lui rendrait les autres clichés et comme sa tout le monde serait content et sa finirait bien comme dans tout les soap-opéras sauf pour : « Rentre immédiatement à la maison, le ragoût va refroidir ! »…C’est vrai que c’est…HUUUM différent ? Yaaaaaaa.

-Hey, mais qu’est-ce que tu fais ?? Roooh donne moi ça, tu risques de te faire mal aux yeux en visionnant ton horreur de chef-d’œuvre…aller donne je prend la pellicule, je fais développer les photos je prend la mienne et je te rend les tiennes…, Olivia accompagna la geste à la parole et essaya tant bien que de mal d’attraper L’objet mais en vain. Elle s’essaya alors (ou plutôt s’avachie) sur l’estrade et essaya d’assumer sa défaite face à Eliott.

« Il est bientôt dix neuf heures, c’est l’heure où toute la jeunesse dorée part gentiment se préparer à une soirée sans doute à ne pas louper, où je ne serai d’ailleurs probablement pas invité. »

-Ne change pas de sujet, et puis d’ailleurs t’as raison pourquoi je ne partirai pas et je ne te laisserai pas prendre tes photos ?Traduction si vous n’aimez pas Olivia et voulez la prendre pour une conne, tututtut : « Ouiii je suis a la fac, et alors, surpris ? Et ouiiiii je m’en fêter sa avec mes keupiiines et je te laisse tout seul avec ta mouche.» Différente traduction tutututtut : « Oui je suis a la fac et j’ai même été diplômée, si tu veux tout savoir. D’ailleurs je vais aller fêter mon entrée à la fac une sempiternelle fois, tu veux venir au lieu de rester avec tes amis à vision kaléidoscope ? »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Olivia se leva, se dirigea d’un pas sûr vers la porte et la poussa mais en vain, elle essaya de tira, en vain. YOUPIIIIZ….Olivia était enfermée dans l’amphithéâtre avec Eliott Jeckyll, ne s’avouant pas vaincue, la jeune fille essaya les différentes portes de l’amphi’…Toujours en vain. Et elle se vengea sur la porte qui subit alors les crises de violence de la jeune Waldorf…

-ELIOOOOTT….La porte est fermée…A tout hasard t’aurais pas les clés et tu serais pas en fait le concierge qui nettoie l’amphi’ ?

ELIOOOOTT…The door is close…ELIOOOOTT…Die Tür ist geschlossen…ELIIIITOO…La puerta es cerrada…ELIIITOO…La porta è chiusa. WESHH ELIOTT...La te-por elle est closée...
Olivia aurait pu le dire en toutes les langues, Eliott grimpa quand même toutes les marches, s’approcha d’elle, son appareil à la main et dit :

-Hein ?

-La porte est fermée…c’est pas toi qui aurais les clés ? A tout hasard ce serais pas toi le concierge qui nettoie l’amphi’ ?

HUUUM…Olivia tu devrais peut-être penser à comment tu vas réussir à récupérer ta photo puisque vu que tu n’es pas vraiment portée dans le cœur d’Eliott…Sa serait bête d’aggraver encore plus la situation…

Est-il vraiment nécessaire de préciser que la masse musculaire d'Eliott Jeckyll est un peu plus lourde que celle d'Olivia Warldof? En tant que narrateur, je le prendrait comme une offense à mon personnage. Il va sans dire qu'il n'eut pas vraiment de mal à récupérer son appareil, très calmement, décidant dans un grand élan de générosité de ne pas exploser la tête de miss Warldof contre une des tables de l'amphi pour avoir potentiellement mis en péril la vie de son appareil bien aimé. Un bon jour, dira-t-on, et puis, ça n'est pas bien vu dans la société de faire de la bouillie à base de jeune donzelle en escarpins, alors on évite.
Eliott regarda Olivia parler, un sourcil légèrement arqué, l'air profond et torturé du type qui réfléchit trop.. ou pas d'ailleurs, il prêtait à peine attention à ce qu'elle disait de toute façon. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, avant que celles ci ne se mettent à nouveau en mouvement.

Ne t'en fais pas... Olive...

"Olive"... C'était bien "Olive", ça faisait psychopathe torturé. Eliott avait il envoie d'effrayer la jeune femme? Peut être pas, simplement de la tester un peu, comme il le faisait avec chaque personne qu'il connaissait peu pour décréter quelle stratégie il devait adopter avec eux, ou alors si ils étaient digne d'intérêt (ce qui arrivait assez rarement, il fallait l'avouer)

... Je te promet que cette photo ne me servira que dans un cadre strictement privé...

Oh oui, c'était parfait. Là, tout de suite, ça faisait encore plus le psychopathe obsessionnel qui utilise ses clichés à des fins louches. Ce qui n'était bien évidemment pas le cas, Eliott avait pris cette photo assez mécaniquement, sans aucune mise au point, elle devait probablement n'avoir aucun intérêt et être bonne à jeter.

... tu n'as absolument aucun soucis à te faire.

Fut sa conclusion, sur un ton très "Mais noooooon voyons, je ne te veux aucun mal mon enfant" qui aurait pu sonner très juste en enlevant le contexte. Il se cala un peu plus sur l'estrade, une place de choix selon lui, puisqu'il n'occuperait sans doute jamais la place du professeur (bien heureusement entre parenthèses...).
Aurevoir Olivia... la jeune femme se dirigeait déjà vers la sortie de l'amphi... avant de se rendre compte que celle ci était fermée. Gné? Des fantômes dans l'amphi? Non, Eliott ne croyait pas aux fantômes... Il était en train de cogiter sur les raisons de cet enferment soudain quand il se rendit compte qu'Olivia venait de parler. Il soupira en se leva de sa place et en allant la rejoindre, tout en haut des marches. Pourquoi donc les filles devenaient toutes hystériques en sa présence? Oh non, par hystérique, il ne fallait pas entendre gaga d'admiration comme elles pouvaient l'être devant Tooom (avec trois o) ou Biiiill (avec quatre i). Non, plutôt hystériques du genre "NON NON NON TOUT SAUF TOOOOI PITIEEEE!". Ouais on a pas tous la chance d'être l'idole des jeunes.

Hein? Tu sais, si tu voulais te retrouver seule avec moi, tu aurais pu trouver un stratagème plus subtil...

Il s'approcha d'elle et tenta à son tour de forcer la porte... sans succès. Youps. Ils étaient enfermés. Situation encore plus dramatique que dans "Rentre immédiatement à la maison, le ragoût va refroidir !" lorsque Petrouchka quitte Sergeï pour celui-qui-monte-les-meubles-Ikéa-comme-personne.
Il darda un regard sceptique sur Olivia.

Est ce que j'ai l'air du concierge, franchement?

Il prit ensuite un air dépité puis examina l'amphithéâtre de plus près. Hum. Non, ils ne pouvaient définitivement rester ici jusqu'au petit matin. En plus, imaginez un peu la tête des élèves ayant cours lorsqu'ils découvriraient que leur amphi avait été séquestré toute la nuit. Olivia et Eliott auraient alors leur petit quart d'heure de célébrité... ce qu'Eliott ne souhaitait absolument pas.
En regardant de plus près, il repéra une fenêtre entre-ouverte, située, comme sont généralement situées les fenêtres dans les amphis à une hauteur assez conséquente, ne pouvant être atteinte par un être humain normal (c'est à dire ne ressemblant pas à Hulk ou Bill de Tokio Hotel).

Je peux t'aider à passer pas la fenêtre pour sortir...

Entamma Eliott d'un air pensif. Oui, non, ça n'est pas ce que vous croyez, il ne voulait pas balancer Olivia à travers la fenêtre... il n'était pas fou à ce point là.

... si tu accepte que je te photographie.

Oui, Eliott ne faisait jamais rien par pure charité, c'était sans doute l'une des choses qui le caractérisaient le mieux. En réalité, c'était la réticence d'Olivia à se faire photographier qui avait justement motivé Eliott à vouloir le faire. Uh. Sadique? Juste un peu, mais nous vous certifions qu'aucune Olivia Wardolf ne sera blessée (ou presque *ZBAFFF*)

[ C'est...hum nul ]

Récapitulons un peu la situation, Olivia s’était endormie en cours de droit et s’était réveillée, je vous rassure, toujours dans l’amphithéâtre. Elle avait (pas vraiment) ignoré le mot laissé par son prof et avait descendu les marches de l’amphi’ pour y découvrir un Eliott fasciné par les petits spécimens qui volent au point de les prendre en photos pour en faire je-ne-sais-quoi, peut-être un album, et oui Eliott devait bien faire le deuil de Melchior d’une façon ou d’une autre, donc peut-être que devenir fétichiste des mouches était bon signe, qui sait ? Mais commencer à prendre des photos d’Olivia par surprise n’était pas vraiment la meilleure chose. Qu’importe ce que pensais Olivia (ou devrais-je dire Olive), Eliott la rassura ( ?) d’une voix pas rassurante : « Je te promet que cette photo ne me servira que dans un cadre strictement privé... » #ZBAFF#...Olivia grimaça. Un instant, elle osa imaginer Eliott nu…un frisson parcourut Olivia, sans savoir si il partait d’une bonne ou d’une mauvaise chose. Bref, et maintenant la jeune fille venait de se défouler sur la dernière porte qu’elle avait tenter d’ouvrir sans aucun résultat, elle était donc enfermer dans l’amphithéâtre avec un gars qui pourrait soit être très sympa avec elle, ce qui commençait mal, soit qui pourrait devenir un poil trop louche, Olivia prendrait donc peur et ferait une « scène » comme elle sait si bien le faire.

« Hein? Tu sais, si tu voulais te retrouver seule avec moi, tu aurais pu trouver un stratagème plus subtil... »

-Huum, Eliott, écoute ne confond pas rêve avec réalité. Je suis peut-être folle mais pas au point de vouloir me retrouver seule avec toi, par contre toi t’y es peut-être pour quelque chose…,Olivia lui sourit, je pense pour la première fois depuis qu’ils se connaissaient tout les deux. Eliott, lui était bien trop occupé à essayé d’ouvrir la porte, et, dans un élan de lucidité il compris (enfin) que la porte était bel et bien fermée. « Est ce que j'ai l'air du concierge, franchement? » Olivia s’abstenu de répondre à cette question car elle aurait sans aucun doute, affirmer que oui, il ressemblait un peu au concierge, les cheveux gris et la combinaison bleu en moins.

« Je peux t’aider à passer par la fenêtre pour sortir…si tu accepte que je te photographie. »

Olivia mit un moment à réagir à la proposition d’Eliott…Sortir d’ici mais se faire photographier c’était la condition.

- Me photographier ? Tu sais très bien que je ne suis pas vraiment photogénique, la preuve : la photo que t’as prise de moi est horrible. Et puis de toute façon je doute que tu arrives à me porter jusqu’à cette fenêtre, à moins que tu sois en fait doté d’une force surhumaine, qui sais ? Olivia s’assit et croisa les bras, d’une mine boudeuse. Elle était bien partit pour passer la nuit dans l’amphithéâtre avec Jeckyll à moins qu’elle ne se fasse photographier. Mais c’était loin d’être gagner pour qu’elle accepte qu’on la photographie. Olivia chercha son portable dans son sac et l’en sortit mais avec la chance qu’elle avait, celui-ci n’avait pas de réseau de toute façon même si elle cherchait à joindre une de ses amies se serait sûrement impossible puisqu’elles seraient défoncées pour décrocher…c’était peine perdue. Olivia une fois de plus, tomba de sa chaise mais cette fois-ci c’était intentionnel sauf que c’était Eliott qui venait de la faire tomber. Pourquoi ? Justement.

- Aiiie, pourquoi tu m’as fait tomber ?

Eliott souriait comme un gamin. Olivia se releva et répondit à l’attaque d’Eliott en le frappant dans l’épaule. Fort ? Sa je ne sais pas. Seul le frapa-dingue à ses côtés pouvait le savoir. Un sourire machiavélique se dessina sur ses lèvres.

Comment s’occuper quand on se retrouve enfermer avec une personne qu’on n’apprécie pas forcément ? Tutututtut…

[Rhaaa arrête c'est pas nul ]

De l'extérieur, la demeure new-yorkaise des Jeckyll possédait une architecture d'inspiration vaguement victorienne qui contrastait avec les autres façades du quartier. Elle s'étendait sur quatre étages, et on y pénétrait par une lourde porte, possédant en son sommet une sorte de fenêtre circulaire, d'un verre légèrement teinté en vert et opaque. Une fois à l'intérieur, il y régnait une atmosphère pesante et lugubre, le hall d'entrée n'était que très faiblement éclairé, et les photos des enfants Jeckyll, posant tous deux avec une sérosité anormal pour leur jeune âge, préfiguraient cette atmosphère très particulière. Lorsque le soleil tapait assez fort, ses rayons étaient filtrés par cette espèce de petite fenêtre ronde, et un halo de lumière verte venait s'imprimer sur le sol du sombre hall d'entrée, faisant comme une tache lumineuse sur le sol. La superstition (et la bêtise aussi, sûrement) avait amené les parents de Cicely et d'Eliott à ne jamais marcher dans ce rond lumineux pensant peut être que... je ne sais pas c'était Satan en personne. Tous les hôtes de la maison Jeckyll avaient ensuite pris cette curieuse habitude, qu'on pourrait qualifier de "step out the halo", les plus rigoureux sur ce sujet étant bien sûr les divers enfant qui passaient dans la demeure. Même les domestiques avaient fini par se plier à cette étrange habitude. Je pense ne pas avoir à préciser que les deux teignes qu'étaient (et sont toujours) les frangin Jeckyll n'hésitaient pas, à chacun de leur passage, à sauter à pied joints dans le cercle de lumière, par pur esprit de contradiction. Un de leur jeu favori était d'ailleurs "pouse-Kenzie-ou-n'importe-quel-gosse-morveux-et-trouillard-dans-le-cercle-et-fais-leur-croire-qu'il-seront-maudit-jusqu'à-la-fin-de-leur-existence". Inutile également de préciser qu'ils n'avaient pas énormément d'amis, pour ainsi dire pas du tout.

Quel rapport peut on trouver entre cette anecdote et Olivia? C'est très simple: Olivia était le cercle lumineux, Eliott voulait marcher dedans. Bon, pas au sens littéral du terme, merci bien. En général, Eliott s'arranger pour aller à l'encontre des volontés des gens. Plus Olivia refuserait qu'on la photographie, plus Eliott en aurait envie. C'était comme ça, et ce pour à peu près tout ce qui pouvait constituer la vie ordinaire du jeune homme.
La jeune femme ne semblait donc pas vraiment emballée par l'idée, voire même pas du tout, cela malgré les concession qu'il avait essayé de faire en lui proposant (tenez vous bien) son aide. Tant pis pour elle. Elle devrait attendre les débuts le matin, que les cours commencent à nouveau. Ciel, imaginez un peu ce que les gens penseront de les voir tous les deux enfermés dans l'amphi du département de droit au petit matin... En soi, cela ne dérangeait pas vraiment Eliott, qui aimait semer le doute sur sa personne. Mais ça n'était peut être pas le cas de tout le monde uhuh...
Eliott était en train de réfléchir intensément à la manière dont il pourrait parvenir à ses fins, ce qui visiblement, n'allait pas être une chose aisée. Il devait pour cela tenter tant bien que mal de gagner la confiance de la jeune femme. En parlant de celle ci, elle était à présent assise sur une chaise, les bras croisée, comme une enfant teigneuse. Eliott la regarda en arquant un sourcil interrogatif. Elle boudait maintenant? Eliott aurait bien éclaté de rire si une telle attitude n'était pas si peu appropriée. ll s'approcha alors sans bruit d'Olivia, et poussa lentement la chaise jusqu'à la faire tomber par terre sans trop de brutalité tout de même.
"Aiiie, pourquoi tu m’as fait tomber ?" adoptation immédiate du sourire numéro 53, aussi connu sous le nom de sourire enfantin crô crô meugnon. Oui, Eliott avait, en plus du arquage de sourcil, hérité de sa mère un visage incroyablement juvénile qui pouvait se montrer rayonnant s'il le voulait un peu.

Parce que... tu as sous estimé ma force, vois la facilité avec laquelle je t'ai fait tomber de cette chaise... imagine ce que je pou...

Il s'agenouilla auprès de la victime (ahem) à terre donc le visage était fendu d'un sourire machiavélique qu'il ne lui connaissait pas, ce qui le troubla un tantinet, sans pourtant se permettre de le montrer.

... eh arrête un peu de sourire comme ça, tu es censée avoir peur! C'est vrai, coincée avec moi dans un amphi, la fac déserte...

Il fronça les sourcils, attitude d'incompréhension numéro 18 (n'allez pas croire que Eliott est un roboot après quand même... disons juste que son pannel d'expressions est relativement limité). C'est ce moment là qu'elle choisi... pour le frapper. Non mais ça va pas la tête? On ne frappe pas Eliott Jeckyll comme ça! Il la regarda en plissant des yeux non seulement elle ne voulait pas devenir sa muse d'un jour, mais en plus elle le maltraitait. Pauvre Eliott, ça ne t'arrive vraiment pas souvent d'être malmené comme ça, n'est ce pas? Il du cependant se retenir de lançer une remarque acerbe, qui risquait de tout gâcher. Perdu dans ses pensées, il ne se rendit pas compte qu'un deuxième coup venait de tomber sur son épaule. Eliott avait quand même des principes (pas beaucoup, certes, mais quand même) d'on l'un était "ne frappe pas les fille mon petit" (sauf si c'était Kenzie Stewarts mais elle n'était pas à proprement parler une fille mais plutôt un monstre difforme).
Il lui lança un regard qui signifiait clairement "arrête ça tout de suite, ma patience à des limites" mais Olivia avait toujours ce petit sourire que lui même adoptait quasiment h24, mélange de suffisance, d'assurance, de provocation et de sadisme. Mais pourquoi le tapait elle? Eliott avait du mal à comprendre les réactions des gens, peut être était ce un jeu, où je ne sais quoi.
Décidant d'arrêter de se faire brutaliser par une petit chose aussi frêle qu'Olivia Wardolf, il empoigna fermement ses deux poignets pour l'empêcher de bouger. C'est alors que celle ci eu l'excellent idée (ahem) d'utiliser ses pieds. Eliott laissa échapper un cri de douleur. Il était en train de se faire tabasser par une fille ou quoi? Il songea à Cicely, et au bonheur immense qu'elle ne soit pas là pour voir ça...
Décidant de se révolter, il bloqua finalement les jambes de la jeune femme à l'aide des siennes. Ehehe on fait moins la maline là tout de suite hein? *ZBAFF*
Il prit une voix douce (néanmoins un peu inquiétante, coutume Jeckyll oblige) et n'eut pas besoin de hausser le ton pour se faire entendre, les murmures suffisaient à la distance où il était du visage d'Olivia...

Olive...ne dirige pas toute ta colère et ta frustration sur moi, je n'y suis pour rien... ne gaspille pas toute ton energie, le temps passé ici risque d'être long.

[Merci ]

Quand vous étiez petit ça vous ai sûrement arrivé de vous bagarrer. Parce que machin a dit à truc que vous étiez amoureux de machine. Ou inverse, parce que machine a dit à truc que vous étiez amoureuse de machin. On passe par toutes les « bagarres », disputes, mini bagarres, crêpage de chignons (en général pour les filles à moins que vous (hommes) soyez doter d’une coupe d’emo avec la mèche rebelle devant les yeux qui vous empêche de regarder devant vous mais vous vous en foutez pasque ça fait un styyle, wesh. Excusez moi les emo ne disent pas wesh mais Biiiiil, Toooom I loooove yoooou), et j’en passe. Olivia se souvint que quand elle était plus petite, à défaut de ne pas pouvoir se défouler sur son frère ou sa sœur vu qu’elle était fille unique, sa nourrice subissait ses morsures et ses plantages d’ongles, mini-Olivia piquait donc des crises jusqu’à foutre sa nourrice par terre. Vous êtes censés avoir peur d’Olivia maintenant…Tutttut. Ses parents avaient bien tentés de la calmer en lui faisant prendre des cachets pour enfant hyper actif. (Olivia, hyper active ? Ca se saurait.) Mais rien n’y avait fait, elle réussissait tout de même à avoir ce qu’elle demandait. Par la suite, vint l’école primaire ou école des mini pestes, qui dit mini peste dit mini potins donc mini crêpages de chignons. Et tout ce qui s’en suit, vous devez le connaître, vint les années lycées avec Constance Billard et maintenant…TADAAAAM la FAC…oui, oui vous entendiez bien.
En parlant de Fac, Olivia était enfermée dans l’amphi’ du département de droit de Yale avec un garçon qu’elle connaissait à peu près depuis maintenant 30 minutes ? C’est vrai, ils s’étaient balancer des remarques acerbes, Eliott l’avait photographiée par surprise, ils avaient tentés d’ouvrir les portes de l’amphi’ en vain et maintenant ils commençaient se taper dessus…comme machin et machine.

Muhahahaha.

Eliott venait de faire tomber Olivia de sa chaise, doucement je vous assure, mais pas sûrement, quelques secondes après il s’était approché d’elle et il lui avait vanté avec quelle facilité il l’avait fait tomber de sa chaise.

- D’accord, j’avoue, j’ai eu tort tu as de la force. Pas beaucoup mais tu en as.

Olivia arborait maintenant son sourire sadique, et la frappa donc dans l’épaule avec sa force sous humaine. Pourquoi à vrai dire elle ne sait pas vraiment. Olivia se vengeait, car elle en avait envie.

« .. eh arrête un peu de sourire comme ça, tu es censée avoir peur! C'est vrai, coincée avec moi dans un amphi, la fac déserte... »

Elle cessa son sourire et en changea pour LE sourire de gamine d’Olivia, celui qu’elle faisait à chaque fois à ses parents, une fois que la nourrice était partit, celui qui faisait oublier le sourire machiavélique. Par contre, elle ne s’arrêta pas pour autant de le taper, remarquer que je n’utilise plus le verbe « frapper », le coup porté est donc moins fort. C’est vrai que, logiquement, rester cloîtrée dans un amphi avec Eliott n’était pas vraiment rassurant mais bon elle en avait déjà vu de toutes les couleurs. Attention, écouter bien, Olivia avait bien tentée de se battre avec un agent de la sécurité d’un des hôtels Hilton, vous savez, les gars tout carrés qui ressemblent aux gardes du corps de Bush dans les Simpsons.
Bref, revenons en à nos deux protagonistes. En, parlant d’eux, Eliott venait de se rebeller et tenait maintenant Olivia par les poignets, cette dernière fut d’abord dépourvue de moyens pour se défendre c’est alors qu’elles pensa à ses pieds, par pure conscience elle arriva tout de même à ôter ses escarpins avant de commencer à taper dans les cuisses d’Eliott afin de lui faire perdre l’équilibre. Mais c’était peine perdue, car il venait de coincer les jambes d’Olivia entre les siennes.

Olivia, essoufflée, tenta de reprendre son souffle. Eliott qui tenait son visage à une quinzaine de centimètres de celui de Liv, murmura : « Olive…ne dirige pas toute ta colère et ta frustration sur moi, je n’y suis pour rien… ne gaspille pas toute ton energie, le temps passé ici risque d’être long. »

- Je ne dirige pas toute ma colère sur toi, je me défoule, nuance. Olivia garda son visage aussi près de celui d’Eliott et se remit alors à sourire naturellement. Mais que veux tu, il faut bien que je m’occupe moi et en plus toute la nuit, trouve moi une occupation alors…mis à part être ta muse. Un sourire enfantin réapparut sur le visage d’Olivia.

[ C'est pas super, excuse moi ]

Eliott tenait toujours les poignets d'Olivia fermement entre ses mains, et avait coincé ses jambes entre les siennes (merci de ne pas prendre cette phrase hors contexte...) et la regardait impassible, à travers ses yeux froids et las. Il fallait qu'elle s'occupe? Il n'était pas un jouet. Cecily avait raison, il était bien trop doux ces derniers temps. Divertir Olivia Waldorf n'était pas l'occupation à laquelle il rêvait à vrai dire. Non, Eliott en G.O, ça le fait pas, je vous le jure.

Hum... je crois que ton esprit fait une confusion entre ta personne et un moniteur de camp de vacances.

Fit il d'une voix narquoise comme à son habitude, mais sans hausser le ton, comme il aurait peut être fallut. A vrai dire, s'il haussait le voix, il été sur d'être responsable de la surdité précoce de la jeune femme. Il ne voulait pas se retrouver avec un procès sur le dos, c'était la simple et bonne raison pour laquelle il ne défonçait pas les tympans de miss Waldorf hin hin.
Eliott remarqua que la jeune fille avait la respiration courte. Pas très endurante avec tout ça, c'était bon à savoir si jamais il en venait à la poursuivre dans les bois pour lui faire peur (bien que ça ne soit pas une de ses activités habituelles) ou éventuellement l'obliger à se faire prendre en photo. La terreur en tant que concept, prochaine exposition du célèbre Eliott Jeckyll.
Et ce sourire, à la fois terriblement énervant et... bref. Non vraiment, c'était une honte que ces jeunes gens viennent demander de l'aide à Eliott pour les divertir, enfin! S'ils avaient la brillante intelligence machiavélique des frangins Jeckyll (en toute modestie, hein) ils auraient de quoi s'occuper oui. D'ailleurs, c'était en partie pour cela qu'Eliott se trouvait à l'heure actuelle avec Olivia. Le hasard fait bien les choses, oui.

Pour ce qui est d'être ma muse... eh bien je te trouve bien présomptueuse, qu'est ce qui te fait dire que tu possède les qualités requises pour être une bonne muse?

Pourtant, dans son fort intérieur, Eliott n'en démordait pas d'avoir des photos d'Olivia, bien au contraire, mais patience et longueur de temps font plus que force et rage, comme le dit le bon vieux dicton populaire. Son appareil était toujours endormi dans son sac, il attendait simplement son heure, tapi dans l'obscurité et.. et... euh et rien en fait.
Il continua de regarder le visage (d'assez près, précisons le) d'Olivia, d'un air toujours aussi impassible. Elle n'opposait désormais plus de résistance, ayant sans doute compris qu'il ne servait à rien de se battre contre Eliott, il gagnait à chaque fois (hinhinhin bis). Il secoua lentement la tête d'un air légèrement amusé et posa à terre les poignets d'Olivia, sans pour autant les relâcher (et maintenant, on peut jouer au jeu "devinez qui aura des ématomes sur les poignets demain matin?").

C'est donc vrai ce qu'on dit, Olive? Archibald est un bon à rien total? Au point que la dure tâche de m'occuper de toi pendant une nuit me soit destinée?

Repris Eliott sur le (faux) ton de la compassion. Evidemment, il avait lu le carnet, il savait ce qu'Archibald avait été incapable de faire, c'était là une référence insidieuse à cela...