I can't no longer shop happily [PV]

C'est devant cette magnifique superette que l'on retrouve notre protagoniste préféré, à savoir un Eliott levant des yeux implorants vers l'enseigne clignotante de "Harrold's". Il était près de 2heures du matin, c'est la raison pour laquelle Eliott portait son pyjama. Un charmant pyjama à vrai dire, blanc rayé bleu, d'une douceur absolu, top confort. A vrai dire, ça ne le dérangeait pas de sortir à deux heures du matin en pyjama. Après tout, ses très chers collocataires du manoir l'avait vu dans cette tenue, et lui de même, il avait vécu assez de traumatismes comme ça, rien ne pouvait plus l'atteindre.
Par chance, la superette était ouvete 24 heures sur 24, Eliott avait une faim de loup, et le frigo avait été dévalisé par ce Pete aux cheveux gras, ainsi que cette rock star sous marijuana, ce Flaherty.
Un soupira en regarda la vendeuse derrière sa caisse. Les cheveux blonds décolorés, en train de faire sa manucure, avec bien sûr le chewing gum vert chlorophile dans la bouche. Honnêtement, ils auraient pu faire un effort en matière de personnel, après tout, ce jeu était censé avoir pour acteurs principaux les petits chéris de l'Upper East Side. En pensant à nouveau à tous ces cinglés dans le manoir, Eliott ne pu s'empêcher de plisser de nez. Tous des cinglés. Ca n'était pas lui le fou dans l'histoire. Pas vrai?
La vendeuse lui lançait des regard de travers, la bouche entrouverte dans une expression d'anguille au QI de mouche morte assez impressionante. Visiblement, ils n'avaient pas recruté leur personnel sur le campus d'Harvard. Eliott lui lança un de ses regards mi-figue mi-raisin dont il avait le secret. Regards très dérangeants pour la personne à qui ils sont adressés, étant donné qu'il est impossible de savoir s'il s'agit d'un regard de pitié et moqueur, ou alors celui d'un gamin jouant aux Casanovas des temps modernes. Rassurez vous, ce n'était nullement un regard du dernier type, Eliott visait tout de même un peu plus haut que des caissières de superette.
Il se rendit soudain compte que cela faisait un petit bout de temps qu'il se tenait là, à contempler l'enseigne lumineuse. Les supermarchés déprimaient Eliott. Vraiment. Mais pour survivre, il fallait manger, et pour manger, et bien il fallait entrer dans cette superette. Dire que la plupart des cutoyens américains considéraient les supermarché comme les temples, les mecques modernes. Amen.
Il s'avança donc vers les portes automatiques (oui, on n'arrête pas la technologie) et du attendre au moins 5 secondes qu'elles s'ouvrent. Il faisait à l'intérieur une chaleur limite insoutenable. Il jetta un regard à la vendeuse, désormais absorbée par la lecture d'une revue atteignant les plus hautes sphères du monde métaphysiques. Brad et Angelina, c'était un sujet décidement hautement philosophique.
Il se hâta de commencer à déambuler dans les rayons, ne souhaitant pas trop s'éterniser dans ce haut lieu de la sinistritude (as sur que ça se dise uhuh).
Et c'est là que le pire se produit, il entra en contact avec une personne, la bousculant dans son empressement.

Ce qu'Eliott ne savait pas encore, c'est que le pire ne venait pas encore de se produire. Il leva la tête et là, il l'apperçut... Toumtoumtoum

[Le suspense est insoutenable, digne des fims d'Hitchcock...
Pas terrible, je sais, tu étais prévenue... A TOI! ]

« Vous êtes à bord du vol X856 de l'American Airlines à destination de Sao Polo. Nous nous apprêtons à atterrir. Veuillez relever vos tablettes et boucler vos ceintures. La température extèrieur est de 36°c. Le climat est sec et aride. N'oubliez pas de vous munir d'un chapeau et d'une bonne protection solaire à votre descente de l'appareil. Il serait dommage de débuter vos vacances sous les coups d'une insolation...».

Tu m'étonnes ! S'exclama Kenzie Stewarts, ne pouvant dissimuler un air d'excitation dans sa voix. J'ai bien l'intention d'en profiter de ces vacances ! Hey minipouce, t'étais au courant que le brésil était réputé pour être l'une des premières destination du tourisme sexuel ? Enfin.. après la Thaïlande bien entendu.. Je sais que ca peu paraître un peu trash mais si tu veux mon avis les américains ne sont qu'une bonne de faux cul hyppocrite. Vu le type qui est à la tête de notre pays, je crains qu'on ne puisse se permettre une quelconque leçon de moral..

Elle s'apprêtait à lever les yeux au ciel pour appuyer son agacement, mais elle sentait que des regards se portaient à présent sur elle. Effectivement, insulter le président des USA lorsqu'on était en première classe d'un vol de l'American Airlines n'était peut-être pas une très bonne idée. Elle plissa des yeux en direction des deux vieilles bic qui la scrutaient avec insistance.. genre "vous vous ma photo peut-être". Mais à ce moment son attention fut distraite, l'un des stewart venait de passer dans leurs aller. Un beau brésilien à la peau basané. Elle pencha sa tête, reluquant ce type avec les plus grand soin, l'air disons-le un peu hébété.

OoOow.. euh.. Gaby ? C'était quoi ça, j'ai jamais vu de fesse aussi .. bien faite ? Elles sont peut-être refaite.. En effet, il n'était pas sans savoir qu'au brésil la chirurgie esthétique était aussi banale que d'acheter son pain. Tu penses qu'on pourra louer un « Escort Boy » ? Ca pourrait être super drôle ! Gabrielle ? Tu m'écoutes..??

Bravo Stewarts ! Tu as réussie à débiter plus de mot en l'espace de quarante-deux secondes que tout ce que tu as pu échanger avec les habitants de l'Upper East Side en Dix huit ans.. Précisons qu'il s'agissait bien d'un monologue puisque minipouce était actuellement enfouie au précieux royaume des songes. Key la secoua afin de la réveillée, elle ne pouvait pas dormir ! Pas maintenant, il fallait qu'elle loue un escort boy ! Euh.. qu'elle descende de l'avion pardon..

- Ken.. ? ..Euh... qu'est-ce qui se passe ? demanda Gaby dans un bâillement.
- Comment ça qu'est-ce qui se passe !! Les vacances, l'avion ! Lèves-toi, il faut que t'attache ta ceinture.. Ca fait au moins cinq minutes que j'te parle
dit-elle en laissan échapper un rire mutin.
- Hein..? quel ceinture.. j'ai pas de ceinture Kenzie.. On est dans un Manoir ya pas d'Avion.. Lâche-moi.. laisse moi dormir !

Pauvre Gaby, elle perdait la boule... Comme le professeur tournesol dans Tintin vous savez. C'était pas « minipouce » qu'elle aurait du la surnommer mais « tournesol ». Tanpis, si Gaby ne voulait pas se reveiller, elle descendrait toute seule et c'est tout..!
Stewarts attrapa sa large capeline qu'elle fixa sur sa tête.. A elle Sao polo ! L'adolescente descendu une bonne trentaine de marche d'escalier, elle ne se souvenait pas qu'il y en avait eut autant tout à l'heure.. Il se passait vraiment des choses étranges ici..

Ça pour se passer des choses étranges bien sur qu'il s'en passait.. Kenzie souffrant de crise de somnambule qui l'eut cru ? Croyant qu'elle déambulait dans les rue de son pays natal la jeune fille n'avait en réalité pas bougé du manoir de l'Ystoria Valley. Elle se dirigeait à présent vers le jardin, après une dizaine de minutes de marche, elle arriva devant l'enseigne lumineuse de la supérette en pyjama et pieds nu.. Contrairement à ce qu'elle pensait sur sa tête il n'y avait pas de chapeau, juste sa chevelure attaché en un chignon destructuré. Pauvre petite. La caissière l'observait avec des yeux de merlan oubliant même sa bulle de chewing-gum qui s'éclata en plein sur ses cils.
Par chance, il était deux heures du matin et à part cette employée de la supérette personne n'aurait vent de cette péripétie (à part les quelques milliard de téléspectateur qui regardent la NBC). Au détour d'une aller, Key rentra dans un type, mais elle continua d'avancer l'air de rien. Il fallait qu'elle retrouve le stewart de l'avion à tout prix ! Histoire d'en avoir le coeur net, était-il escort boy oui ou non ?

Pauvre cinglée..

Maintenant que, allez savoir comment, Eliott était parvenu jusqu'à la superette (oui, en soi, c'est déjà un miracle), restait la question fatidique de ce qu'il allait bien pouvoir acheter pour se ravitailler.
Les poireaux avaient vraiment une drôle de tête, il soupsonnait le magasin d'avoir des pratiques pas vraiment orthodoxes en matière d'élevage de légumes... Les OMG tout ça, fléau de notre temps les amis. Alors que Eliott se recueillait religieusement sur les poiraux, la fille qu'il venait de bousculer entra tout droit en colision avec le stand de lessive, en promotion.
Eliott jeta un regard distrait au carnage, la fille avait de la lessive plein les cheveux, mais ne semblait pas s'en formaliser outre mesure. Pire, elle répétait d'une voix endormie "oh il neige, je pensais pas qu'il neigeait en plein été au Brésil". Eliott fronça les sourcils. Misère. Il lui semblait bien avoir reconnu cette voix. Et ces cheveux blonds. Pire, il aurait reconnu cette voix et ces cheveux blonds entre mille. C'était bel et bien sa (sentez l'ironie) grande amie d'enfance Kenzie Stewarts. Il avait bien fallit arracher la totalité de ses cheveux lorsqu'il s'était rendu compte que Stewarts faisait également partie du fameux casting.
C'était tout de même étrange, ils ne s'étaient pas vus depuis le début de leur adolescence, et là PAF, ils se croissaient sans arrêt! Eliott considérait ça comme une espèce de punition divine, devoir se coltiner Stewarts jusqu'à la fin de ses jours.

La théorie d'une malédiction convenait parfaitement à Eliott. En fait, il esayait de se persuader qu'il était maudit, pour éviter de penser à l'évidence. Sans Kenzie, son existence serait bien plus morne. En effet, qui embêter si son souffre douleur préféré n'était pus de ce monde? Quoi qu'il en dise, il recherchait toujours la compagnie de Stewarts, ne serait ce que pour l'enquiquiner.
En effet, si Eliott voulait à tout prix éviter la malédiction, il aurait très bien pu l'ignorer, faire ses achats et s'en aller. Au lieu de cela, il se dirigea vers Stewarts, un sourire sadique aux lèvres. Il savait pertinement qu'elle était sujette à de fréquentes crises de somnambulisme. Une fois, lors d'un vyage scolaire, Cicely et Eliott en avait d'ailleurs profiter pour enfermer leur ennemie jurée sous la douche, et avaient appuyé sur le bouton (d'eau froide bien entendu) avant de s'échapper en courrant.
Les crises de somnambulisme de Kenzie Stewarts, c'était vieux comme le monde, enfin!
Cette derière était assise par terre en train de délirer toute seule à propos d'un stewart étant soi disant escort boy. Eliott s'approcha de sa démarche lente mais calculée et s'accroupit pour parvenir à sa hauteur. Il secoua la tête d'un air désolé, plein de pitié du genre "ahlala pauvre fille".

Allons Stewarts, tu pourrais pas un peu m'écouter de temps en temps...

Fit il de son habituel ton sarcarstique, savant mélange de neutralité, de lassitude agrémenté d'un soupson de mépris.

Je t'avais bien dit de persuader ton asile de fous de te faire reprendre ta place, ça n'est pas un endroit pour toi ici. Le monde est moche et cruel Stewarts, et toi, tu es pathétique et inintéressante, comment veux tu t'en sortir pauvre fille...

Elle ne l'entendait surement pas, c'est qu'elle avait le sommeil lourd, la bougre! Il prit une poignée de lessive et ouvrit sa main vers le ciel. Il souffla sur le petit tas s'étant formé, ce qui eut pour effet que Kenzie se reçoive tout en plein dans la figure. Toujours pas de réveil, juste une suite de petits éternuments. Elle était corriace, il fallait bien l'avouer. Eliott soupira et poursuivit, autant faire la conversation à Stewarts, il aurait l'occasion d'être ignoble avec elle lorsqu'elle serait réveillée.

Dis moi Stewarts, qu'est ce que tu viens faire ici? La superette c'est... je sais pas moi, tellement indigne de toi... à moins que tu ne te sois rendu compte que tes capacités intellectuelles limitées ne te permettraient seulement d'obtenir un job dans une minable superette...

Il aurait pu continuer longtemps on petit speech, pour dénigrer Stewarts, il était le meilleur... seulement, elle agrippa le bas de son pyjama et demanda d'une voix toujours aussi endormie "Vous êtes escort boy, pas vrai?" Eliott fit les gros yeux, il avait vraiment une tête d'escort boy??? Euh....non, pas vraiment.