What are you doing here ? [Jay]

Après une première semaine assez mouvementée et chargée à l'université de Yale, Michelle décide de passer son premier week-end depuis la rentrée à New York, pour cela, elle prend un hélicoptère. Elle atterit donc sur le toit d'un immeuble de l'Upper.

Ne sachant que faire au début, elle avait pensé faire un tour à la Churchill Library, puisqu'elle avait un devoir à faire (eh oui, que voulez-vous, les devoirs sont plus au rendez-vous que jamais, surtout en droit, et dans les autres matières, évidemment). Puis de toute façon, cette année, elle avait décidé d'être une élève studieuse, et non de passer son année, ou une partie de l'année à picoler, et à se faire expulser des cours pour en avoir manqué une trop grande partie.

Ayant besoin de se dégourdir les jambes, même après un court voyage en hélicoptère, elle se rendit à pied de chez elle à la Bibliothèque Nationale de la ville, après s'être changée, et avoir pris une bonne douche.

Vêtue d'une robe courte en ces derniers jours de soleil, elle marcha donc les quelques rues qui séparaient son lieu d'habitation de la bibliothèque.

Une fois, entrée, dedans, elle se rendit rapidement compte, que ce n'était pas une bonne idée de venir, puisqu'apparemment on ne pouvait presque rien faire, à part travailler dans le silence le plus complet.

Elle se dirigeait donc vers la sortie, quand un jeune homme assez grand, environ le mètre quatre-vingt cinq, cheveux châtains foncé, lui tapa à l'œil, non pas qu'elle se sentait intéressée, quoique... Mais elle avait comme un air de déjà vu. Peut-être l'avait-t-elle déjà rencontrée, ou qu'ils se connaissaient vaguement. Ses questions allèrent rapidement avoir des réponses, puisque le jeune homme en question était en train de s'approcher d'elle...

C’était un espace vaste, dont la décoration générale était, en majorité, constituée de cette matière organique que l’on appelait le bois. Un bois coûteux, qui avait permit de faire des tables, des chaises, et d’immenses rangées ou s’alignaient tant de livres qu’on ne pouvait que laisser libre cours à l’imagination, pour tenter d’imaginer ce qu’ils pouvaient contenir, et de quoi ils pouvaient traiter.
Bon, ok, c’était écrit au dessus de chaque rangée : droit, lettres, littérature, encyclopédies… Mais évidemment, il fallait l’avoir vu. Dans ce vaste espace, qui aurait inspiré de multiples envies d’incendies au plus innocent des pyromanes, se trouvaient des dizaines de personnes, étudiant tels des forcenés, les manuels qui se dressaient devant eux. D’autres, regardaient de droite et de gauche, dans l’espoir de trouver l’ouvrage qui serait la clé de leur futur devoir de philosophie, tendit que certains tapaient frénétiquement sur leurs ordinateurs portables derniers cris, mettant à jour leur dissertation à rendre d’urgence pour le lundi suivant.
Le silence digne des lieux les plus calfeutrés de ce bas monde était brisé par trois éléments : le bruit des pas crissant sur le parquet fraîchement ciré, celui des touches d’ordinateurs, et enfin les quelques chuchotements ponctués périodiquement par les « chut » courroucés des documentalistes un peu trop zélées.

Zoomons maintenant sur un garçon d’age peu élevé, qui semblait être le seul en ces lieux à avoir un sourire aux lèvres et le regard pétillant. Que faisait donc là le jeune Jefferson Mc Alistair, étudiant en Philosophie à Yale, et accessoirement coureur de ses dames en tête de tous les classements? Bien qu’il n’était sorti avec personne depuis, heu… Sa rencontre avec une certaine cinéaste, ce qui était totalement normal, puisque lorsqu’il était coincé dans ce minable show de la NBC, il n’y avait rien à se mettre sous la dent, que… Heu… Bon, ok. Et après? Hé bien l’Écosse, ça n’est pas l’endroit idéal pour flirter, et ça n’est pas en pratiquant la chasse à courre que l’on peut croiser de jolies demoiselles n’est ce pas?

Et le jeune Mc Alistair avait à présent l’intention de consacrer sa vie à ses études, même si cela semblait à priori être un point de vue farfelu : mais n’oublions pas qu’avant d’être parfaitement séducteur, Jay était et est toujours, un intello dans l’âme.

D’où d’ailleurs, la folle idée de prendre philosophie comme matière principale.

Et le voila donc, confiant, pénétrant dans ce lieu d’étude avec, pour seule arme, un stylo bille inséré dans la poche avant de sa chemise d’un blanc éclatant, un sourire flottant sur ses lèvres, et le regard se baladant de droite et de gauche, comme celui d’un jeune lion à la recherche de sa proie.

Il cherchait tout bonnement quelqu’un pour lui tenir compagnie : Jay détestait à la fois rester seul, mais aussi rester plus d’une journée avec la même personne, ce qui expliquait qu’il ait un taux d’ami très limité.
Un sourire s’afficha sur ses lèvres, tendit qu’il reconnaissait une de ses camarades de l’an passé. Jay était de nature tellement avenante, c’était fou, il aurait du engager des études dans le social, genre. Mais évidemment, en tant que futur lord anglais, c’était des choses qui ne se faisaient pas. D’où la philo, d’ailleurs.

Il s’approcha de la jeune fille, très jolie d’ailleurs, qu’il avait repéré. Pas très doué pour retenir les prénoms, hélas, il se contenta de lui sourire.

Et une fois à sa portée, murmura un :

« On se connaît, n’est ce pas? » Ben quoi, ça pouvait être vexant comme être une preuve d’attention.

Une fois à sa hauteur, le jeune homme demanda à Michelle s’ils se connaissaient, ce n’était pas vraiment une question, mais plutôt une affirmation, dont il n’était pas sur. Il cherchait en quelque sorte l’approbation de Michelle.

Tandis qu’il gardait ce sourire, si craquant pour toutes les filles qui le voyaient pour la première fois, Michelle lui répondit par quelques murmures :

- Oui, on se connait probablement…

Puis elle ajouta presque de façon inaudible, mais pas d'un ton accusateur, mais plutôt avec amusement :

- Peut-être perdons-nous la mémoire tous les deux ? xD

Elle n’en était pas tout à fait sure, mais à sa façon de répondre, on aurait dit qu’elle était sure, mais qu’elle voulait laisser une part de mystère. En fait, elle ne parvenait plus du tout à remettre un nom sur ce visage, qui lui était maintenant de plus en plus familier, elle le revoyait dans sa tête, en train de discuter avec lors de brunchs organisés le dimanche. Soudain, son nom lui revint. Jay. Il s’appelle Jay, enfin Jefferson, mais il a toujours été surnommé Jay.

Elle demanda donc confirmation au concerné :

- Jay ?

Il acquiesça. Puis se souvenant, que le jeune homme, n’était pas très doué pour retenir les prénoms, elle décida de l’aider, mais pas en lui donnant la réponse, ce serait trop simple. Elle dit alors avec son plus beau sourire, et d’un air espiègle :

- Ca commence par M, et ça finit par un E. Il y a 8 lettres. Ca devrait t’aider là, non ? ^^

Ce petit jeu des devinettes l’amusait beaucoup. Pendant que Jay réfléchissait à ce qu’il pourrait répondre, le téléphone de Michelle sonna, et comme par hasard, elle avait oublié de le mettre sur vibreur, ce qui fait qu’on entendit distinctement la musique Foundations de Kate Nash. Cette sonnerie alerta rapidement les employés du Churchill Library, qui devraient s’empresser de leur rappeler les règles à respecter pour pouvoir rester dans ce lieu de silence. Mais au lieu de cela, en les apercevant, les employés décidèrent de rebrousser chemin, sûrement, parce que les parents de ces deux jeunes personnes, étaient des personnes très influentes, et qui pourraient vous intimider, mettre votre carrière en péril, comme vous porter au sommet.

Malgré le fait, qu’ils aient rebroussés chemin de leur plein gré, les employés fulminèrent de ne pas pouvoir avoir la chance, enfin non, on n’appelle pas vraiment ça la chance, le fait d’être né dans une telle famille, on appelle plutôt ça le destin. Malheureusement, leurs fulminations furent entendues par nos deux jeunes gens, qui s’échangèrent un regard, qui signifiait : « On n’intervient ou pas ? ».